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Cameroun : autres compétences transférées aux communes

Autres compétences transférées aux communes au Cameroun

Route Ngoundéré-Garoua. Autres compétences transférées aux communes au Cameroun

Madame Célestine Ketcha Courtès, la ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (Minhdu), a présidé le 4 mars 2019 la cérémonie de lancement des projets de nouvelles compétences transférées aux communes pour la réhabilitation et l’entretien des voiries. Il est important de rappeler que c’est par le décret du 22 février que le nouveau Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, fixe le montant de la dotation des communes pour l’année 2019. Il s’élève à 49,8 milliards de FCFA reparti comme suit, 36 milliards pour l’investissement et 13 milliards de FCFA pour le fonctionnement. Pour l’année 2019, le MINHDU a identifié 36 collectivités territoriales décentralisées pour les projets de réhabilitation et d’entretien des voiries.

Une enveloppe de 3,38 milliards de FCFA a été dégagée par le gouvernement au profit des communes. 11 communes, parmi lesquelles celles d’Akwayah, d’abong-mbang, d’Akonolinga, de Soa, d’Okola, de Meyomessala, de Belel reçoivent un peu plus d’un 1,9 milliard de FCFA du budget d’investissement public du ministère de l’habitat et du développement urbain et du fonds routier 2019 en vue de l’entretient des voiries revêtues. 25 autres communes dans différentes régions sont dotées d’une enveloppe de plus d’1,200 milliard de FCFA pour l’entretien des voiries en terre. Soit un total de 3 milliards 380 millions de FCFA. D’autres projets sont relatifs à l’éclairage public et à l’aménagement des carrefours et places urbaines. 12 villes bénéficient ainsi des montants compris entre 31 et 80 millions de FCFA. Soit une enveloppe globale de 642 millions de FCFA.

3,38 milliards de FCFA

Le ministère de l’habitat et du développement urbain a par ailleurs transmis et transféré les termes de référence d’appel d’offres pour les études d’élaboration des documents de planification urbaine. Mme Ketcha Courtès : « Nous sommes dans une phase d’accélération de ce processus. Ainsi, lorsqu’on transfère 3,5 milliards de FCFA à l’exécutif communal qui a la mission de prestation de service public pour le bien-être des populations, il faut aussi les encadrer. Les ressources transférées ont augmenté, les secteurs aussi. Il est question de transférer les compétences en matière de d’entretien des voiries, des routes, mais également de l’énergie renouvelable». Selon Mme Ketcha Courtès, le gouvernement pense que ce transfert de fonds va booster le développement local « Car, lorsque les populations vont ressentir immédiatement que leurs conditions de vie ont été améliorées, il y aura un engouement à accompagner les maires dans ces chantiers. Surtout que nous sommes en année électorale. Il est important que les populations sentent ce septennat des Grandes Opportunités qui découlent des Grandes Réalisations concrètes sur le terrain ».

Pour Anne Fouda, Chef de division des études de la planification et de la coopération au ministère de l’habitat et du développement urbain : « le ministère a transféré cette année pour plus d’un milliard de francs les études d’élaboration des documents de planification urbaine. Notamment l’élaboration des plans d’occupation des sols. Des communes d’arrondissement de Garoua et des communes d’arrondissement de Maroua, l’élaboration des plans d’occupation des sols des communes comme Mbalmayo, Mbouda, Bang-woua, Akonolinga. On a encore transféré l’élaboration des plans sommaires d’urbanisme sur plusieurs communes pas assez développées pour une dizaine de villes et plus on va également élaborer dans ce cadre-là, les plans de secteur de la zone de Kouekom à Bafoussam et puis dans la zone de Mbenguè à Edéa ». Cette autres des compétences transférées aux communes permet de limiter l’occupation anarchique des terres et de construire des villes durables bien planifiées qui attirent des investisseurs.

Encore des compétences transférées

Pour les magistrats municipaux, cette dotation constitue une véritable bouffée d’oxygène pour la conduite des différents projets de leur commune : entretien des voiries routières, construction des équipements d’éclairage public, les ressources transférées sont à la hauteur des besoins des communes bénéficiaires. Celestine Ketcha Courtès : « Nous avons invité le Trésorier payeur général pour qu’on apporte des éclairages sur les risques qu’il y a à mal gérer les ressources transférés en termes de gestion par régie.[…] Car, il faut qu’il ait les mains libres, qu’ils travaillent avec les populations, et qu’ils observent les règles de gestion de ressources financières en régie. L’info claire et nette. Les maires doivent affecter les moyens dans les projets identifiés, afin d’éviter le détournement des crédits. Ils ont besoin de l’encadrement, notamment de la part du ministère de la Décentralisation et du Développement local ».




Au-delà des montants alloués, on loue surtout l’initiative du dialogue établie entre les magistrats municipaux et les ministères en charges de l’habitat. En tant que maîtres d’ouvrage délégués, les maires entendent prioritairement tout mettre en œuvre pour respecter les chronogrammes de passation et d’exécution des marchés. De nombreux projets n’ont pas été livrés dans les délais en 2018, une tendance que tous s’engagent à inverser en 2019.

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