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Abdelaziz Bouterflika renonce à briguer un 5è mandat

Abdelaziz Bouteflika assis sur sa chaise roulante, habillé en noir

Abdelaziz Bouteflika renonce à un 5ème mandat

La rue vient de l’emporter sur l’un des plus anciens au poste de Président de la République en Afrique. De retour dans son pays ce 10 mars 2019 après 2 semaines d’hospitalisation, le président algérien Bouterflika âgé de 82 ans renonce à briguer un 5è mandat après une pression de sa jeunesse, des étudiants, avocats et qui lui demandaient de se retirer à la fin de son mandat. Le quatrième.Depuis son accident vasculaire cérébral en 2013, Abdelaziz Bouterflika ne s’est pas adressé de vive voix aux Algériens et ses apparitions publiques sont devenues rares.

Il faut reconnaître que la pression de la rue a été forte depuis deux semaines en Algérie et dans des capitales du monde. La diaspora scande les mêmes slogans qu’en Algérie. Des manifestants de tous âges défilaient dans le calme, arborant de grands drapeaux algériens rouge, vert et blanc, aux cris de « Pouvoir, assassin » ou « Pas de cinquième mandat, eh Bouteflika ! »« Ils ont les millions, nous sommes des millions », proclamait une pancarte brandie par une femme dans le cortège. Presque 1 million de personnes cumulées dans les rues de la capitale pour protester contre une nouvelle candidature de l’un des plus anciens président du continent.

Le problème Abdelaziz Bouterflika

Au pouvoir depuis 20 ans, il est depuis plus de 5 ans un invisible pour ceux qui l’ont voté. Mais ce n’est pas sa longévité qui fait problème en vérité. Selon de nombreux algériens, il n’est pas normal que le pays soit gérer par un homme physiquement impotent, qui a été attaqué par l’AVC et qui est depuis lors resté cloué sur une chaise. Personne ne peut dire avec certitude qui gouverne ce vaste et riche pays du Maghreb. De retour en Algérie, le président sortant a repoussé sine die l’élection président au 18 avril, dans le but de la voir tenue après la « Conférence nationale ».




Il a également annoncé un projet de constitution pour la fin de l’année 2019. Entre temps, le ministre de l’intérieur, Noureddine Bedoui, vient d’être nommé premier ministre, chef du gouvernement. Pour l’instant, quoique heureux, le peuple se retrouve devant une inconnue face à l’annonce d’une conférence nationale. Qui va la gérer ? Qui va nommer qui et à quel poste pour mener à bien cette conférence. Le peuple heureux certes, mais pas prêt à lâcher devant cette demie victoire appelle déjà à ouvrir l’œil pour ne pas se faire flouer, afin que les mêmes au pouvoir aujourd’hui reprennent les rênes comme l’on a u un peu ailleurs. Puisque c’est toujours le pouvoir qui va gérer la transition.

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