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Rapport HRW 2019 : Réné Sadi met la diplomatie de côté et tir

Le Mincom réné Sadi assis, lors d'un point de presse

Le Mincom réné Sadi

Le rapport Human Rights Watch 2019 (HRW), intitulé « Cameroun, Evénements de 2018 » donne l’impression que cette ONG internationale a du mépris pour le Cameroun. Elle dit dénoncer toute violation des droits des Humains mais ferme les yeux sur les atrocités perpétrées par des groupes séparatistes établis depuis presque trois ans au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. On le voit, sa cible c’est les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Cameroun qu’elle souhaite saper le moral et ternir l’image.

Dans ce rapport, l’ONG pointe un doigt accusateur sur les FDS camerounaises, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Clairement, l’institution qui se veut gendarme des droits humains au monde demande un peu plus de considération pour ceux qui se sont ligués contre le Cameroun. Ceci a poussé le Ministre de la Communication (Mincom) Sadi à organiser un point de presse pour donner la position du gouvernement. Dans ce point de presse tenu à Yaoundé ce 02 avril 2019, le Mincom et porte-parole du gouvernement a rejeté sans ambages le rapport HRW 2019. Pour ce diplomate de formation, le ton a été pour une fois dur et intransigeant. Faisant remarquer que dans ce rapport et même dans les précédents, il y a quelque chose de « malsain » qui se dégage de la tentative de l’ONG de mettre au même pied d’égalité une armée républicaine qui protège l’Etat, et une bande de contestataires qui pillent, violent et tuent.

Ce qu’elle reproche aux FDS camerounaises

Le rapport HRW 2019 dit que les FDS camerounaises sont responsables « d’exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme, dirigées sur les cibles civiles […] d’exécutions extrajudiciaires, d’usage excessif de la force envers les civils, de torture de terroristes capturés et d’incendies de maisons et d’autres biens appartenant aux populations … ». En effet, de ces bandes armées séparatistes, l’ONG présente plutôt une attitude conciliante. Elle relativise, voire minore la responsabilité de ces groupes dans les atrocités perpétrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des atrocités qui ne sont pourtant plus ignorées du monde entier.




Ce pour quoi le Porte-parole du pouvoir répond que : « Le gouvernement camerounais rejette catégoriquement ces accusations, portées inconsidérément contre des forces républicaines, engagées dans un combat pour la préservation de l’intégrité territoriale de l’Etat et la protection des personnes et des biens, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et ce, conformément à leurs obligations régaliennes, dans le strict respect des conventions internationales en matière des droits de l’Homme, et parfaitement conscientes de leur responsabilité ». C’était devant un parterre de journalistes présents à Yaoundé. Pour Réné Sadi, « la situation dans ces régions n’est nullement en cours de dégradation, mais, bien au contraire, en phase de reprise en main progressive par les forces nationales de défense et de sécurités ».

Atrocités des Séparatistes minimisées par le Rapport HRW 2019

Il appelle par conséquent les partenaires humanitaires du Cameroun au sérieux, à l’objectivité et au sens de responsabilité. Car toute autre position, ou attitude est « un parti pris en faveur des bandes armées ». Et à René Sadi d’énumérer quelques atrocités : « les intimidations, les enlèvements de citoyens innocents, les incendies d’infrastructures, notamment d’hôpitaux, tel celui récent de Muyuka, les menaces de toute nature qui imposent les villes mortes, la fermeture de nombreux établissements scolaires, avec tout le préjudice imaginable sur la scolarité des enfants, ne sont pas, et ne sauraient être le fait des Forces camerounaises de Défense et de Sécurité, mais, bel et bien, le fait des bandes armées sans foi ni loi et en totale perdition. Tout cela est minoré par cette ONG.

Pour Sadi, « les opérations des Forces de Défense et de Sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, [qui] ciblent essentiellement les campements et autres cachettes des bandes armées sécessionnistes ayant pris en otage de paisibles populations […] Dans ces conditions, le Gouvernement estime que le bon sens, la logique, le sens des responsabilités, la conscience collective exigent, que soient condamnés sans réserve, ces hors-la-loi et leurs actes odieux, en même temps qu’ils commandent, pour le moins, de louer l’action des pouvoirs publics, et singulièrement, celle de nos Forces de Défense, quitte, s’il en est besoin, à les exhorter à continuer d’accomplir leur noble mission avec discernement, professionnalisme, abnégation et responsabilité, ce d’autant que beaucoup, ce faisant, ont payé de leur vie. »

Actions gouvernementales pour la paix

Le gouvernement chaque jour trouve des solutions pour la paix, mais l’on a plutôt l’impression que le radicalisme de certains, dans les deux camps, l’immaturité politique de certains acteurs dans la crise, enlisent le conflit qui dure depuis trois ans. Le Cameroun depuis lors est passé des simples revendications corporatistes portées par les avocats et les enseignants à la fin de l’année 2016 aux revendications séparatistes violentes. 21 291 Camerounais, sont estimés avoir fui les violences en direction du Nigeria par le Haut-Commissariat des Nations Unies. 12,7 milliards de FCFA ont été alloués par l’Etat pour assister 74 994 personnes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, sur la période 2018-2019. Des actions selon monsieur le Ministre « qui vont d’ailleurs s’intensifier avec la mise en œuvre en cours du Plan d’Urgence Humanitaire décidé par le chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA. ».

Sans oublier le comité mis en place pour démobiliser et désarmer les combattants séparatistes, avec à l’appui une prise en charge, une éducation pour ceux qui en veulent, une promesse solennelle de ne pas faire de prison contre le dépôt des armes. 21 291 Camerounais, sont estimés avoir fui les violences en direction du Nigeria par le Haut-Commissariat des Nations Unies. 12,7 milliards de FCFA ont été alloués par l’Etat pour assister 74 994 personnes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, sur la période 2018-2019. Des actions selon monsieur le Ministre « qui vont d’ailleurs s’intensifier avec la mise en œuvre en cours du Plan d’Urgence Humanitaire décidé par le chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA. ». Sans oublier le comité mis en place pour démobiliser et désarmer les combattants séparatistes, avec à l’appui une prise en charge, une éducation pour ceux qui en veulent, une promesse solennelle de ne pas faire de prison contre le dépôt des armes.

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