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Liberté de la presse 2019 de RSF : le Cameroun perd 2 places

Liberté de la presse 2019. Presse camerounaise

Liberté de la presse 2019. Presse camerounaise

Reporters Sans Frontière (RSF) a rendu son classement sur la liberté de la presse 2019. Le Cameroun dégringole à la 131ème place sur 180. « L’édition 2019 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) montre que la haine des journalistes a dégénéré en violence, laquelle est facteur d’une montée de la peur. Le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias », écrit cet organisme sur son site.

L’hostilité à l’encontre des journalistes, voire la haine relayée dans nombre de pays par des dirigeants politiques, a fini par susciter des passages à l’acte plus graves et plus fréquents, qui provoquent un accroissement des dangers et, de ce fait, un niveau de peur inédit dans certains endroits : « Si le débat politique glisse subrepticement ou manifestement vers une ambiance de guerre civile, où les journalistes font figure de victimes expiatoires, les modèles démocratiques sont en grand danger, explique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Enrayer cette mécanique de la peur est une urgence absolue pour les femmes et les hommes de bonne volonté, attachés aux libertés acquises au long de l’histoire. ». Au Classement 2019, la Norvège conserve pour la troisième année consécutive sa place de premier pays qui respecte le plus la presse, suivie de la Finlande qui y gagne deux places, au détriment des Pays-Bas qui en perdent une et se classe quatrième derrière la Suède, troisième, dont la recrudescence du Cyber harcèlement a fait perdre une place.

La liberté de la presse 2019 au Cameroun

Le Cameroun est à la 131ème position au classement mondial de la liberté de la presse 2019. Le pays a perdu 2 places, donc contre la 129ème place en 2018. Selon Reporters Sans Frontière, il a eu un score de +2,40 et est classé dans le rouge. Le classement met donc le Cameroun dans le rouge de RSF. Selon cet organisme, « le Cameroun poursuit sa longue marche arrière en matière de liberté de la presse » parce que : « Champion africain des coupures internet en 2017, le pays a de nouveau connu des perturbations de son réseau à la suite de la réélection de Paul Biya pour un septième mandat en octobre 2018. Ce scrutin aura été entaché de nombreuses exactions commises à l’encontre des journalistes et des médias : menaces, agressions, intimidations et arrestations se sont multipliées en marge de l’élection et lors de la contestation des résultats qui a suivi. Les détentions arbitraires de journalistes et les poursuites, notamment devant des tribunaux militaires ou des juridictions spéciales, restent très fréquentes dans le pays.

La loi antiterroriste de 2014 avait été utilisée pour maintenir en prison le correspondant de RFI pendant deux ans et demi. L’ancien dirigeant de la radiotélévision publique camerounaise, en détention provisoire depuis 2016, fait à son tour l’objet d’un procès inique. La permanence des menaces sur l’exercice du journalisme, notamment pour traiter les sujets les plus sensibles, comme la crise anglophone et la lutte contre le terrorisme, fait régner une atmosphère de craintes et d’autocensure. Le remplaçant d’Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication pendant près de 10 ans, parviendra-t-il à stopper la chute du Cameroun ? »,




Peut-on lire dans cette page du site de RSF. Il faut noter que ce site par ailleurs informe qu’au Cameroun, aucun journaliste n’a été tué en 2019, aucun journaliste tué non plus en 2019 et aucun collaborateur non plus de tué en 2019. Il est aussi curieux de voir que Reporter Sans Frontière dans son classement des pays qui respectent la liberté de la presse en 2019, parle « des coupures internet en 2017 », « des perturbations sur le réseau après les élections de 2018 », de la détention passée du « correspondant de RFI » libre depuis le vendredi 22 décembre 2017. Tout ce qui a déjà été évoqué dans le classement 2018, et qui ne devait plus être pris en compte contre ce pays. Il faut aussi noter que selon cet organisme, le Tchad, le Mali, le Nigeria, le Bénin, l’Ethiopie, pour ne citer que ceux-là, ont une presse beaucoup plus libre que celle du Cameroun. A chacun d’en faire son idée. VOIR LE CLASSEMENT

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