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Mfoundi : le désordre urbain menace la sécurité de la Capitale

Désordre urbain, au Mfoundi

Désordre urbain, le Préfet du Mfoundi intervient


Selon une source, l’Arrêté du Préfet du Mfoundi sur le désordre urbain serait le fruit des rapports sécuritaires inquiétants parvenus au 1er Ministre, Joseph Dion Ngute. Le secteur des moto-taxis serait devenu un terreau de mercenaires qui profitent du désordre urbain pour aller contre les intérêts du pays : transport illicite de marchandises, transport de bandits, braquages, accidents, repérages de la ville pour attentats, etc. L’activité des moto-taxis, bien qu’utile, est devenue l’emblème du désordre urbain dans nos villes. Malheureusement, il ne touche plus seulement l’esthétique de la ville, mais la sécurité du pays. On le sait, rien de sérieux et de durable ne peut se construire dans l’indiscipline. Le 19 avril dernier, sous l’impulsion du Premier ministre Joseph Dion Ngute, le préfet Jean Tsila a créé un  comité départemental de lutte contre le désordre urbain dans le Département du Mfoundi.

Dans la liste des éléments constitutifs de l’incivisme urbain, le Préfet a noté l’occupation abusive et anarchique des voies publiques, l’incivisme et le non-respect des règles de la circulation routière, les nuisances sonores et les tapages nocturnes. En cela, il faut ajouter la pratique illégale de la médecine et de la vente illicite des médicaments impropres à la consommation. Comment donc protéger la population dans des circonstances où chaque jour, une horde de moto-taxis dictent la loi dans un bourdonnement assourdissant de klaxon ? Où de véhicules personnels, cars de ramassage, camions et piétons se disputent la chaussée ? Dans un milieu où de simples règles de préventions routières ne sont respectées, alors même que les agents de maintien de l’ordre sont à peu près partout dans nos rues et carrefours ?

Le désordre urbain exploité par les ennemis de la République

De questions qui sont étudiées depuis un moment par les autorités de la ville qui ont compris qu’en cas d’attaque terroriste par exemple, ou de braquage de zélés, trop de dégâts seront possibles. Ceux qui exercent dans ce secteur méritent pour le bien de tous d’être bien identifiés avec une même couleur de motos, chasubles, casques, pièces en règle. Et surtout, par une délimitation des axes ad-hoc occupés pour la circulation des moto-taxis. L’exploitation des moto-taxis doit être maîtrisée, c’est un impératif. Si non, on se retrouvera inéluctablement à Yaoundé et ailleurs dans nos grandes villes, dans un capharnaüm.

Ce secteur est déjà très important. Il emploie beaucoup de jeunes. Il lutte, certes d’une manière, contre le chômage et la pauvreté. Mais parce qu’il est vivant et générateur de revenus, il doit rentrer dans le formel. Seule une bonne organisation pourra lui offrir des moyens de rapporter beaucoup plus. Les textes signés conjointement ce 07 mai 2019 par le Préfet du Département du Mfoundi et le Délégué du Gouvernement près la Communauté Urbaine de Yaoundé, (CUY), renseignent à suffisance les populations, les conducteurs de moto-taxis et les agents des polices municipales. Le tout premier lève la mesure de suspension des activités de ces unités. Le deuxième précise le seuil de délimitation de la circulation des engins à deux roues dans la ville de Yaoundé. Deux textes d’une inégale tonalité pour une triple vision : mettre fin au désordre urbain dans la ville de Yaoundé, clarifier l’activité des polices municipales, et délimiter les axes de circulation des moto-taxis.




Le communiqué de presse du Préfet du Mfoundi rendu public à l’issu de la réunion co-présidée par le Ministre de l’administration territoriale et celui de la décentralisation et du développement local décide de la levée immédiate de la mesure de suspension des activités des polices municipales, la réactivation du comité départemental de lutte contre le désordre urbain et de l’organisation des opérations coups de poings sous l’égide du Préfet du Mfoundi. L’arrêté mentionne que la circulation des motocycles n’est tolérée que dans la périphérie de la ville de Yaoundé pour la desserte des zones enclavées.

Désormais, elle est interdite dans la zone centrale délimitée par les grands carrefours ci-après : Mvog-mbi, Oledzoa, Boulevard de la Réunification, Gare routière Messa, Sous-préfecture, Tsinga Essos, Etoudi, Hôpital gynéco de Ngousso, Omnisport, Mobil Essos et Coron. Les moto-taxis sont également interdits de circulation sur les voies principales menant vers les 7 communes d’arrondissement de la ville de Yaoundé. Comme le souligne le Préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, la synergie autorités administratives magistrats municipaux et responsables locaux, les forces de maintien de l’ordre, vise à ramener l’ordre, la discipline et la tranquillité dans la cité capitale Yaoundé et à redorer son image.

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