ÉDITORIAL

Mondial 2019 : des relais occidentaux contre les lionnes

Mondial 2019 lionnes indomptables du Cameroun réclament la VAR

Depuis le match Cameroun – Angleterre au Mondial 2019, la toile a connu un nouveau buzz dans le milieu sportif. Hier célébrées après leur victoire sur la nouvelle-Zélande, à présent jetées à l’opprobre par certains parce qu’elles se sont opposées à l’injustice au Mondial féminin en France, les dignes ambassadrices du Cameroun sont victimes de tirs groupés des relais occidentaux cachés au sein même de leur propre peuple. Depuis des jours, des blancs à masques noirs partagent et retwittent tout ce que les médias hostiles à l’évolution du foot africain plaquent sur leurs vitrines contre les lionnes indomptables. On a l’impression qu’ils sont ignorants que la VAR est pour le Foot ce que le CPI est en géopolitique pour l’impérialisme. Toutes deux n’ont apparu qu’au moment où l’occidental a compris qu’il ne pouvait plus longtemps maîtriser la situation. et que, comme toujours, il fallait qu’il se trouve un instrument pour stopper la montée en puissance des Africains, ou du moins un instrument qui masquerait encore un temps sa perte.

Pour ceux qui pensent que les Lionnes ont tort, cet extrait retrouvé sur le site français « Le Point » va leur rafraichir la mémoire : « La VAR a été un bourreau pour les équipes africaines. L’arbitrage vidéo a en effet joué un rôle non négligeable dans cette déconfiture, notamment pour le Maroc. Les Lions de l’Atlas n’ont pas profité de cette innovation technologique pour obtenir des penalties légitimes, contrairement à la France. Face au Portugal, le joueur marocain Nordin Amrabat a subi un contact dans la surface : l’arbitre ne siffle pas la faute… et décide de ne pas consulter la vidéo. Contre l’Espagne, l’égalisation de la Roja survient grâce à un corner… tiré du mauvais côté par rapport à la sortie initiale du ballon : pas de consultation vidéo non plus. Le Sénégal, au-delà de cette subtilité des cartons qui l’a conduit à rentrer à la maison, a aussi pâti des relations ambiguës entre la VAR et l’arbitre qui a accordé d’abord un penalty évident aux Lions de la Téranga à la suite d’une faute d’un joueur de la Colombie… avant de changer d’avis et de ne pas sévir. ». https://www.lepoint.fr/sport/coupe-du-monde-2018-l-afrique-un-fiasco-injuste-29-06-2018-2231668_26.php.

L’enjeu

L’important pour un Africain n’est pas ici de savoir si la manière de contester a été la bonne, mais plutôt de comprendre l’enjeu derrière cette contestation qui vient après plusieurs actes de frustration allant contre la santé psychologique des joueuses des équipes Africaines. Personne ne peut le nier, les Africaines ne sont pas logées dans la même enseigne que les autres, les blanches. En plus nous sommes en huitième de finale, un but sort comme on le dit au pays. Elles auraient peut-être agi autrement lors du premier tour, mais à ce stade, un carton jaune erroné, un avertissement injustifié, un jeu dur de la part de son adversaire qui est régulièrement non sanctionné, voire le refus en mondovision de l’arbitre de consulter la VAR par une, deux, trois fois contre son adversaire, mais qui y va au moindre contact en faveur de la partie adverse, sont autant de choses qui, plus qu’un but refusé au Cameroun, sapent le moral des joueuses et éliminent une équipe, puisqu’il est toujours difficile de jouer contre l’arbitre.

Et ça c’est une arme que les occidentaux savent bien manier. Asiatiques, Américains, Européens et Australiens ont toujours eu moins d’injustices commises contre eux lors des rencontres contre les équipes africaines. On a même l’impression qu’une fois les Africains sont tous éliminés la VAR n’est plus sollicitée. Les preuves sont légions dans les archives de toutes les coupes du monde, des coupes des confédérations, des jeux olympiques, voire des matches amicaux contre les occidentaux. On se souvient encore tout récemment du Mondial en Russie 2018 où on a entendu ces mêmes Africains parler d’une compétition des occidentaux avec l’injustice sur l’Algérie, le Sénégal ou le Maroc. Comment se fait-il donc que lorsque nos filles contestent et protestent contre l’arbitrage que ce soit encore des Africains qui se posent en défenseurs de l’oppresseur, que ce soit leurs propres compatriotes qui fassent tout pour les humilier, et ternir leur image ? C’est quoi être supporter si sans même une enquête préliminaire, certains les condamnent tout de go. Font-ils semblant ou ils ne comprennent vraiment pas les enjeux ? Si cet arbitrage a été juste comme le prétendent certains, alors au vu des autres matches, il a été trop juste et si stricte, trop stricte contre les équipes du continent africain.

Honorables

J’ai lu dernièrement que l’Africain, mieux « l’Homme noir » est le seul être qui est l’avocat de son oppresseur dans ce monde. Et cela se vérifie encore ce jour où certains trouvent que la buteuse Nchout Adjara a pleuré pour rien puisque un cm de son soulier a débordé, que la capitaine Onguéné, notre 7 national a été très susceptible, que l’arrêt du match voulu par les lionnes pour se concerter sur la suite du match est une souillure à la Nation, voire que Raissa Feudio a craché sur une anglaise « expressément », quelle horreur ! Mon dieu !

Ce que les Lionnes défendent dans ce Mondial en France, c’est l’honneur de l’Africain ! Ce qui s’est passé lors du match Cameroun – Angleterre, s’est déjà passé en 1990 en Italie avec l’arbitre Vautreau, un Français raciste qui a tout fait pour que les Camerounais qui étaient supérieurs aux anglais ne parviennent pas en demi-finale. Il avait accordé deux penaltys aux Britanniques en quelques 10 minutes de la fin du match. Les Africains doivent continuer avec de telles positions jusqu’à ce que le monde sache leur donner du respect au niveau de l’arbitrage lors des fêtes de Football, car il n’est plus de savoir si on pose un acte de bonne manière, mais qu’on le pose pour le respect et la dignité de l’Homme noir, de la femme noire. Curieusement ce sont ceux qui à longueur de journée apprennent aux Camerounais que devant une injustice seul l’insurrection est la réponse qui aujourd’hui condamnent les Lionnes indomptables comme une envie morbide de se défouler sur l’image du Cameroun en lui jetant du discrédit à l’International. Pauvres colonisés sans dignité. Allez les lionnes !

Simon Ngaka

Directeur de la Publication de Saimondy, Journaliste à l'hebdomadaire "ça presse", Analyste géopolitique, Écrivain, Ingénieur de son, Auteur - Compositeur et Producteur de musique. Simon Ngaka est aussi webmaster. En 2009, il met sur pied le groupe des sites de communication Saimondy (.com, .net, .org. et acheteraucameroun.com). Téléphone : +237 - 699340064 / Email: saimondy@gmail.com

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