Malgré leur 60 % de possession de balle, le Cameroun n’a pas pu conserver son titre continental remporté en 2017 au Gabon. Les Lions indomptables du Cameroun ont été éliminés par 2 buts contre 3 par le Nigéria. Ainsi se termine donc l’aventure peu glorieuse du Cameroun en cette 32ème fête continentale. Une page se referme pour cette sélection nationale en Egypte et une autre sûrement s’ouvre au Cameroun avec la question chère au Camerounais « qu’est-ce qui n’a pas marché ? ».
« Le Cameroun est un pays formidable,c’est le moment de rester unis pour l’avenir mes joueurs ont tout donné. Ensemble nous allons continuer à travailler.est ce que j’ai envie de partir? Croyez-moi, tout le monde voudrait continuer à travailler avec un groupe aussi soudé ». (Clarence Seedorf en conférence de presse après le match contre le Nigéria). Malgré sa victoire face à la Guinée Bissau et après son nul face au Bénin, et En somme une équipe moyenne, sans véritable renard des surfaces. Le coach Néerlandais Clarence Seedorf a finalement aligné 5 attaquants pour trouver les buts. Il faut le reconnaître, celui qui a manqué le plus à cette équipe des Lions c’est Vincent Aboubakar qui n’a pas joué cette CAN après son mal survenu en saison.
On ne peut vraiment dire que cette équipe avait quelque chose d’exceptionnelle. On attendait le déclenchement, on espérait que ce qui coince se décoince. Hélas, le second de la poule F n’a pas pu offrir au Camerounais d’étancher sa soif avec des fruits de ses talents, qu’on sait pourtant immense. Cameroun – Nigéria, un autre choc de titans parmi d’autres comme seuls savent en produire ces deux nations de football qui ont les mêmes peuples dans les deux parties du royaume de Adama au Nord de ces deux Etats, de même qu’au Biafra au Sud.
Le match Cameroun – Nigéria a eu ses surprises
Mené un but contre zéro à la première mi-temps, le Cameroun par un sursaut d’orgueil va marquer deux buts en trois minutes. D’abord par Bahoken puis c’est Clinton Njié nourri par une passe décisive de l’attaquant Bassogog qui va magistralement mettre derrière lui le défenseur nigérian et ira battre le gardien de but. Cameroun – Nigéria, 2 but à 1 à la première période. A cette période, les Camerounais de tous les âges, de toutes les tribus et de toutes obédiences politiques y croient à Douala, Yaoundé, Bafoussam, Bamenda, Garoua, Bertoua, Ebolowa, Ngaoudéré, Garoua, Maroua, et à Limbé. Mais à la seconde mi-temps, c’est un Cameroun qui transpirait la confiance qu’on a vu encaisser à son tour deux buts en 5 minutes sans que personne ne comprenne ce qui n’a pas marché.
Le jeune gardien Camerounais Onana qui n’avait pris aucun but depuis le début de la compétition va par trois se voir traverser par le cuir pour ses filets. Score finale, trois buts pour le Nigéria, triple vainqueur de cette compétition déjà, contre 2 pour les quintuples champions d’Afrique et détenteurs du titre. Les villes sont calmes, les Camerounais n’en reviennent toujours pas et d’aucuns commencent quelque part dans leur tête chercher le bouc émissaire, le chien noir, l’homme à abattre. Que personne n’oublie juste que malgré la tristesse, la désolation et la désillusion du camp des Lions du Cameroun, le foot qui génère autant de passion, n’est qu’un jeu. Et un jeu collectif commande que la défaite ou la réussite soit de la responsabilité de tous. C’est-à-dire des joueurs, des encadreurs et des autorités. Les Lions ont domptés certes, mais n’ont pas été ridicules. En toute sportivité, bravo aux Super Eagles, malgré sa défaite face aux Malgaches !