La reine d'Angleterre soutient Boris Johnson
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Brexit : quand la reine gouverne son Royaume-Uni derrière Boris Johnson

Boris Johnson suspend le parlement britannique du 9 septembre au 14 octobre. On sera alors à deux semaines du Brexit, un moment où les jeux seront faits. Selon une certaine opinion, au Cameroun tout ce que fait le Premier ministre, chef du Gouvernement, relève d’une instruction Présidentielle. C’est Paul Biya qui l’a voulu. Ces personnes vous diront qu’ailleurs, notamment au Royaume-Uni, le Premier ministre gouverne sans que la Reine n’ait son mot à dire. Les événements de ces derniers jours en Angleterre témoignent le contraire. Ce n’est toujours pas tel qu’on veut nous le fait croire.

La dame avec la couronne royale à sa tête n’y a pas seulement un titre honorifique, elle décide des grandes orientations de son royaume. Pour preuve, en personne, elle vient officiellement de valider la suspension jusqu’au 14 octobre 2019 du Parlement. Une proposition de son Premier ministre Boris Johnson. Ceux qui pensent que la Reine d’Angleterre ne tiendrait pas les rênes du royaume ont vite fait de changer de langage. Boris Johnson c’est le nouveau premier ministre du Royaume-Uni. Il a pris la place de Madame Theresa May depuis le mois de juillet. Une fois aux commandes, le dur défenseur du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, a vite montré ses couleurs. L’une de ses fracassantes déclarations aux premiers jours de sa primature est qu’ « Avec ou Sans accord » le 30 octobre le Royaume d’Elisabeth quitte l’Union. Ce qui fait paniquer les 27 qui ont tout fait depuis le référendum de plomber cette sortie.

Pour la souveraineté de Sa reine

Les British ont voté pour quitter l’UE, mais on dit que c’est seulement en Afrique que la volonté du peuple est violée. Ne soyons pas naïfs, l’UE ne veut pas que l’île lui échappe. Cependant le fond dans cette histoire est que l’Union a trop grignoté la souveraineté des Etats. La reine d’Angleterre a vu son Royaume être caporalisé par quelques pouvoiristes européens. Et cela ne peut pas passer avec ceux qui ont encore quelque fierté en eux. C’est ici le vrai débat, celui que les Européens savent éviter comme on fait de la peste. Les nationalistes français ne se lassent d’attirer l’attention des populations sur le fait que tout passe par Bruxelles, que sans monnaie la France est une sous-préfecture allemande, sans que rien ne change. Depuis l’avènement de l’Union européenne, l’union des royaumes qui a donné naissance à un Royaume-Uni est en danger.

Ce royaume issu de la fin des guerres et des atrocités des plus immondes a refusé clairement d’abandonner sa monnaie, la Livre Sterling, pour adopter l’Euro, cette monnaie aux mains de l’Allemagne, qui semble avoir une valeur confiance moindre que la sienne. Devant l’hésitation des différents ministres qui sont passés depuis le Référendum du 23 juin 2016 qui a vu la victoire du camp désirant quitter l’UE à 51,9 %, sûrement que la reine a tiré les ficelles pour avoir comme premier ministre celui qui a le plus de courage de sortir son royaume de la coupe des vassaux des Allemands. Son royaume plutôt pro-Etats-Unis. A présent le Royaume est divisé. Il y a ceux qui veulent annuler tout simplement le Brexit (les Bremain), ceux qui souhaitent un second référendum, ceux qui souhaitent un Brexit mais avec un accord avec l’Union européenne, et ceux qui ne savent pas ce qu’ils veulent.

La justice complice

Une chose est sûre, la Reine ne se laissera pas être dépossédée de sa « couronne » sans se battre pour la conserver. Le premier ministre britannique veut en réalité à travers la suspension du parlement, empêcher celui-ci de bloquer la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre. Cette sortie se ferait « coûte que coûte », avait-il promis en prenant ses fonctions. Plusieurs initiatives juridiques et politiques, parallèlement à des mouvements de protestation, ont été lancées pour tenter d’enrayer la suspension du parlement et le danger d’un Brexit sans accord. Mais l’« outrage constitutionnel » de Boris Johnson comme le Journal français Le Monde a intitulé son paquet de mots durs contre le Premier ministre britannique, vient d’avoir le soutien de la Justice.

Les opposants au premier ministre ont été déboutés dans leur plainte qui contestait la suspension. La décision de justice était très attendue au Royaume-Uni : un juge écossais a rejeté vendredi 30 août une demande de contrer la suspension du Parlement décidée par Boris Johnson, au grand dam des opposants à un Brexit dur. Saisie par un groupe d’environ 75 parlementaires pro-européens cherchant à faire déclarer illégale la suspension du Parlement, la Court of session d’Edimbourg, la plus haute instance civile d’Ecosse, n’a pris vendredi qu’une décision provisoire, en attendant une audience sur le fond le 6 septembre. Les temps demandé par Boris Johnson pourrait ouvrir la voie royale au Royaume pour un Brexit jamais au goût des parlementaires. Ce dernier n’aura plus son mot à dire si toute fois rien ne change d’ici le jour de sa rentrée.


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saimondy

Directeur de la publication de Saimondy. Analyste géopolitique, Journaliste-écrivain et éditeur, artiste musicien et producteur.

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