Grand Dialogue National : un parti politique sérieux pourrait-il y manquer ?
Les consultations du Grand Dialogue National ont lieu à l’immeuble étoile. Il y en a qui pensent que les délais sont courts, voire très courts. Quant à certains, toutes les conditions ne sont pas réunies pour un dialogue entre Camerounais. Dion Ngute est au four et au moulin depuis l’annonce par le Président Paul Biya ce 10 septembre 2019 d’une convocation à la fin du mois en cours. Des enchères et des surenchères trahissent la position des uns et des autres. Tous pourtant clament très haut avoir longtemps appelé à un dialogue national inclusif. Que pensez à la fin ? Parler de dialogue durant des mois et ne rien préparer depuis, fait-il sérieux ? N’est-ce pas une autre voie le chaos lent, à présent que le Gouvernement a décidé de répondre à leur appel ?
Le dialogue national est lancé. Depuis quelques jours et avant le discours du Président Paul Biya, des consultations n’ont cessé depuis le début de cette crise, avait rappelé le chef de l’Etat. Toute prise de contact ne pouvait être radio-télévisée. Mais après le travail de Philémon Yang, Dion Nguté, le nouveau Premier ministre du Cameroun a pris la suite avec sa mission effectuée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où il était allé donner le message du chef de l’Etat. Un message qui invitait les populations et chefs traditionnels de ces deux régions, ainsi que ceux des huit autres régions du Cameroun, à se préparer à un dialogue « non exclusif ». Quoique, la polémique était née juste quelques jours après cette visite. Certains acteurs politiques avaient vite fait de dire aux compatriotes que deux semaines après la visite de Dion Ngute dans ces régions en crise, sans la moindre convocation dudit dialogue, relevait de l’entourloupe.
Dialogue de sourd ?
On pense donc qu’au lieu de se préparer à toutes éventualités, certains ont plutôt pris d’assaut les plateaux télés dans le but de démontrer la mauvaise foi du pouvoir. Au lieu de se préparer à défendre leur position. Comme à la Cour Constitutionnelle où défendre sa requête a été confondu à humilier le Gouvernement. Le SDF peut bien parler de la politique de la chaise vide. On était alors aux années de braises lorsqu’il avait refusé d’entrer à l’Assemblée nationale alors que le peuple l’y avait mené. Le SDF, principal parti de l’opposition, considérant le nombre de ses élus au Sénat, à l’Assemblée Nationale, et aux municipales, a décidé d’y aller. Sa partition est importante dans la construction d’un nouvel Etat. Face à l’histoire qui va s’écrire d’une manière ou d’une autre, être acteur est plus grand qu’être opposant.
Tiriane Noah, la 3ème vice-présidente du MRC annonce la non-participation du MRC au Grand Dialogue National si l’Etat ne cède pas à ses conditions. Dans un mémorandum, Maurice Kamto pose des préalables parmi lesquels la libération des prisonniers « politiques », les discussions sur la forme de l’Etat, un dialogue dirigé par une personnalité neutre et la présence de la communauté internationale. Tout ce dont le Président n’a pas parlé dans son discours. Comme une volonté de défiance. Mais nous pensons que le chef de ce mouvement voudrait juste attirer l’attention. Manquer un tel rendez-vous serait se tirer soi-même une balle à la tête. Les deux branches de l’UPC, l’âme immortelle du peuple Camerounais, ont dit « Oui » au Dialogue. L’UDC, L’ANDP, le Mouvement Progressiste … En fait tous les grands partis ont décidé d’y aller faire leur lieu de débat. Parce que personne ne pourrait croire qu’un parti sérieux puisse manquer l’occasion si belle de reconstruire un nouveau Cameroun.
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