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Google dit non aux droits voisins et rend sa meta-description optionnelle

Google refuse de payer les droits voisins en France

Google refuse de payer les droits voisins en France

Droits voisins. Ce ne sera plus que les titres des articles et leur lien qui seront désormais repris par Google et l’ensemble de ses services. Ce sera aux éditeurs de décider s’ils veulent ou non faire apparaître un extrait. Et ceci, sans compensation, contrairement à ce que voulait lui imposer la directive européenne sur les « droits voisins ». Le mastodonte du Web qui réclame 8 milliards de visites par mois, soit 3000 à la seconde, a plutôt décidé de retoucher à son algorithme. Dans une annonce ce 25 septembre 2019, l’entreprise américaine a fait part des modifications à venir dans la façon dont les résultats de recherche liés à l’actualité seront affichés sur son moteur de recherche.

En clair, si un éditeur souhaite voir apparaître davantage de contenu que le titre, ce sera à lui de le déterminer. Et sans espoir de rétribution pour cela, prévient Google. « Si vous êtes en France, vous verrez que certains résultats apparaîtront différemment […] Nous n’afficherons plus d’aperçu du contenu en France pour les éditeurs de presse européens, sauf si l’éditeur a fait des démarches pour nous indiquer que c’est son souhait. Ce sera le cas pour les résultats des recherches effectuées à partir de tous les services de Google ». Seront seulement conservés l’apparition lors d’une recherche liée à un sujet d’actualité sur Google le titre et le lien qui renvoie vers la source : le site d’informations concerné. Mais seront supprimées la méta-description – ces quelques lignes de texte que vous voyez sous le titre lors d’un résultat de recherche – ainsi que l’image associée à l’article. Par conséquent, l’onglet consacré aux sites d’information de Google Actualités va aussi subir des modifications. Tout sera épuré.

Des droits voisins en France

La directive européenne a demandé la rémunération en « droits voisins » des contenus de presse repris par les grandes plates-formes. Cette disposition entrera en vigueur fin octobre. Pour ne rien payer, Google a une nouvelle politique qui touche aux hyperliens ou à l’utilisation de mots isolés. Dans le même temps, Google met en place des réglages fins pour les webmasters. Ceux-ci pourront préciser ce qu’ils souhaitent voir apparaître dans les aperçus. Ainsi lorsque fin octobre la déclinaison française de la « directive copyright », vouée à réformer le droit d’auteur à l’ère du numérique, entrera en vigueur, la meta-description et l’image disparaîtront en France pour les éditeurs de presse européens, à moins que ceux-ci aient signalé à Google leur volonté de les conserver.  

Le géant du Web tient entre ses mains une partie de la rémunération des sites d’informations, du petit éditeur de presse traditionnel au « pure player », en passant par le site d’actualités locales ou la publication spécialisée. Google réclame 8 milliards de visites par mois sur les sites d’éditeurs de presse, soit plus de 3000 visites par seconde. Mi-septembre, Google a fait part d’un autre changement dans sa manière de traiter l’information médiatique. Google research mettra davantage en avant la source originale d’une information dans son onglet Actualités. Une garantie d’une audience plus importante pour les dénicheurs d’informations et une forme de reconnaissance pour le travail fourni. Richard Gingras, vice-président en charge de Google Actualités, a publié dans un communiqué que : « Jusqu’à présent, nous favorisions l’article le plus récent et le plus complet autour d’une actualité […] Nous venons de modifier nos outils pour mieux identifier l’article ayant publié l’information en premier, le valoriser dans nos résultats et faire en sorte qu’il y reste longtemps. ».

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