Le Cameroun aura un taux de croissance de 3,9 % en 2019 selon les statistiques des institutions financières et économiques internationales. Une baisse par rapport aux 4,2 % de l’année 2018. Il y a quelques mois, le rapport Moody’s notait le Cameroun comme un Etat résilient. Des Etats que l’on pensait devenus économiquement solides avaient mis quelques-uns de leurs fonctionnaires en chômage technique. Le BRENT avait alors coulé à moins de 40 euros.
La baisse de la productivité du Cameroun serait victime de la paralysie des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis presque 4 ans. Les récoltes et les productions, mais aussi l’arrêt de la CDC, le plus gros employeur après l’Etat, ont depuis cessé de renflouer le trésor national. L’Extrême-Nord, bien qu’il se réveille petit à petit du coma d’où l’avait plongé la secte islamique Boko Haram, reste un gros mangeur de ressources étatiques.
Taux de croissance ans la CEMAC
Avec une contribution à la croissance de 2,7 points, le secteur tertiaire se place en tête. Il est suivi du secteur secondaire (1,1 point) et du primaire (0,4 point). « Le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance, impulsé par les performances des activités de commerce et des services non marchands fournis par les administrations publiques», indique l’INS.
Les chiffres révélés par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), arrête la croissance économique dans la zone CEMAC à 2,7% en 2019, La prévision initiale était pour 3 % en début d’année. On peut parler d’amélioration par rapport à l’année 2018 qui a plafonné à 1,8 %. La BEAC estime que l’inflation reste maîtrisée, avec un taux de 2,5 %, sous le seuil communautaire fixé en deçà de 3. Selon le FMI et la Banque mondiale, la croissance économique au Cameroun sera bien meilleure que celle de chacun des 5 autres Etats qui forment, avec le Cameroun, les 6 de la zone CEMAC, (Gabon, Congo, Tchad, Guinée équatoriale, RCA). Le pays reste le poids lourd de l’Afrique centrale qui compte 5,4 millions de km2 pour plus de 180 millions d’habitants, pour un PIB nominal de 130 milliards USD en 2018.