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Le PAD opterait pour une gestion du Terminal à conteneurs sans DIT et TIL

PAD. Port Autonome de Douala Bonaberi

PAD. Port Autonome de Douala Bonaberi

Le PAD, l’entreprise camerounaise Port Autonome de Douala, est décidée à reprendre son Terminal à conteneurs des mains de Bolloré et alliés. Quitte à le gérer par lui-même. Le Cameroun en a les moyens et l’expertise. Selon le contrat de concession en vigueur jusqu’au 31 décembre 2019, DIT devrait avoir quitté le port à la fin du mois de janvier au plus tard.

Les nombreuses pressions sur les autorités camerounaises et surtout sur Cyrus Ngo’o, le Directeur du Port de Douala Bobabéri sont autant d’indices qui nous poussent à croire que la bataille souterraine est rude. Procès, sabotages électroniques, fakenews dans les médias, achats de consciences. Tout y passe. Dans  une communication qui circule dans les réseaux, il est clair que le Cameroun peut tout aussi ne pas aller vers une nouvelle concession, ni pour DIT, ni pour TIL, le nouveau élu du PAD. Et selon des experts camerounais, cela saurait être encore plus bénéfique et souverainiste pour le pays de Dion Nguté de gérer par lui-même, et directement son Terminal à containers.

L’argument de l’Autorité portuaire ci-dessous circule depuis quelques heures sur tous les réseaux sociaux. La logique de son analyse juridique de la situation actuelle du Terminal à Conteneurs après le verdict de Chambre administrative en faveur de Bolloré nous pertinente. Une vue sur la gestion future du PAD.

Le Terminal appartient au PAD

Pour rappel : le 31 décembre 2019, le contrat de concession de Douala International Terminal sera échu. En l’absence d’un nouvel opérateur, le Port Autonome de Douala se prépare à prendre la relève comme le prévoit les Termes de l’instrument juridique signé en 2004. Pendant ce temps, la Chambre Administrative de la Cour Suprême a cassé le pourvoi introduit par le Port Autonome de Douala. Le 21 août 2019, afin de suspendre l’ordonnance N°90/OSE/PTA/DLA/19, rendue par le Tribunal Administratif du Littoral à Douala, dans l’affaire Apmt Terminals B.V et Bolloré S.A contre Port de Douala. Ce pourvoi introduit par le PAD suspendait de PLEIN DROIT l’exécution de l’ordonnance obtenue par  l’entreprise Apmt Terminals B.V- Bolloré S.A arrivée  7e sur 9  candidats à l’Appel International à  Manifestation d’intérêt du 12 janvier 2018.

« Cette décision de la Chambre Administrative rendue en  défaveur du PAD,  n’aura un impact sur la fin de la concession de Douala International Terminal, le 31 décembre 2019 et son départ les quais du Wouri … Cette décision qui ne concerne d’ailleurs pas le Concessionnaire actuel semble dire qu’il faut suspendre la procédure de sélection d’un nouvel opérateur et y introduire BOLLORÉ ET APMT. Le PAD n’est d’ailleurs pas tenu de lancer un nouvel appel d’offres et peut décider de gérer son terminal  à Conteneurs en régie. Le décret du 24 janvier 2019 réorganisant le PAD lui en donne  le pouvoir. ».

Le feuilleton continue

Ainsi donc, si le Cameroun ne veut plus faire avec le DIT de Bolloré et ne peut non plus faire avec le Suisse TIL, il lui restera toujours de gérer par lui-même son port. Pour sa part, le PAD estime qu’en écartant le groupe Bolloré, il a fait le choix de protéger les intérêts du Cameroun. Selon l’autorité portuaire, le total de toutes les redevances de concession proposées par TIL, sur les 15 années de contrat à signer, est de 357 milliards de FCFA contre 62 milliards de FCFA pour la concession de DIT en cours d’achèvement. Le choix est clair. Le Président Paul Biya que Bolloré appelle en sapeur va-t-il préférer les intérêts non Camerounais sur le sol du Cameroun ? Le feuilleton continue.

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