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Les aveux de Maître Ndoki dans l’arène de Canal 2 au Cameroun

Maître Michèle Ndoki

Maître Michèle

Maître Ndoki se repositionnerait-elle dans l’arène politique ? Le 15 décembre 2019, la célèbre avocate et cadre du Mouvement de la Renaissance du Cameroun, le MRC, était l’invitée de l’Arène. Beaucoup plus humble et humaine que ses camarades de parti qui chaque jour ont un ton beaucoup plus « viril » à chaque passage dans les médias, celle qui s’est faite connaître du grand public depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun, n’a toutefois pas su être décisive sur des questions importantes.

Revenir aux choses sans tenir compte de la mutation au niveau sociopolitique du Cameroun est un signe de manque de  vision. Certes, elle a su éclaircir le ciel de son activité politique personnel en parlant plutôt d’elle-même au lieu de mettre le président de son mouvement plus en avant qu’il ne faut. Elle n’a prononcé le nom de ce dernier que par nécessité. Le contraire de tous ceux qui passent le temps d’une émission, à ne parler que du président du MRC. Son passage dans la célèbre émission, elle, cadre du MRC, sera marqué par ses aveux voulus ou non. Elle a avoué n’avoir pas été consultée dans la décision de boycott des élections législatives et municipales du 09 février 2020. Quoiqu’elle dise « s’aligner » dans la voie qu’a prise son camarade président, il a été clair qu’elle n’est pas du tout d’accord avec celle-ci. D’ailleurs, celle-ci semble plutôt impopulaire dans ce mouvement, parce que jugée par beaucoup des membres de ce parti politique d’une décision unilatérale. Sans chercher à analyser en profondeur des actes qui devraient juger un mouvement politique, cet aveu est capital pour comprendre comment fonctionne finalement le MRC.

L’intérêt de Maître Ndoki ?

Une autre chose, Maître Ndoki avouerait entre les lignes se battre pour regagner sa maison de Limbé où elle était « aller s’installer il y a deux ans avec ses enfants ». Certes, cela est légitime car il n’y a pas d’action sans intérêt. Mais tout de même, on comprend mieux chaque jour pourquoi certains se lancent corps et âme dans la bataille de la récupération des revendications des citoyens Camerounais du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cela, tout en l’instrumentalisant avec surenchères au près du Gouvernement.

On ne peut que comprendre, par cette posture qu’à chaque fois, au nom des droits de l’homme, qu’elle demande la libération « de tous ceux qui ont pris les armes, les leaders de la contestation ». Aussi pour elle, « ce qui s’est passé-là n’était pas un dialogue National ». Pourquoi ? Parce qu’il ne peut en être un tant que ceux qui ont voulu détruire le Cameroun et malheureusement ont été arrêtés ne sont pas assis sur la même table que la République du Cameroun, incarnée au plus sommet par le Président Paul Biya. Un autre Marcoussis, le cauchemar ivoirien de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Dans son argumentaire, justement, elle déclare que le Gouvernement doit « savoir écouter’. Mais savoir « écouter » veut-il dire « faire absolument ce que l’autre veut ? » Comment savoir qu’on a écouté l’autre ? Et si l’on ne veut plutôt pas laisser s’asseoir l’autre à une même table que soi, ni accepter ses positions ? Elle veut nous faire avaler que 3000 morts, d’après les institutions internationales qui jusqu’ici ne nous ont pas fournis les preuves, n’ont pu emmener les dirigeants du Cameroun, à savoir ce que veulent les séparatistes.

Cache-sexe

Ce n’est donc pas un hasard si l’avocate qui dit défendre les droits de ses concitoyens, mais surtout l’Etat de Droit et la République déclare haut et fort et en mondovision, le regard droit devant la caméra ; « oui, je suis pour ce qui s’est passé au Burkina-Faso en 2014 ». On parle ici de l’insurrection qui a fait partir Blaise Compaoré du pouvoir au pays des hommes intègres. Nous savons pourtant que l’Article 29, Alinéa2 de la Charte des Droits de l’Homme et du Citoyen condamne toute insurrection contre un pouvoir légitime et légal. Oui, « légitime », a-t-elle semblé invoquer contre les 81 % du Président Paul Biya, qui en est à son 7ème mandat en 37 années à la tête de la Magistrature Suprême. Mais qui a l’unité de mesure de la légitimité dans nos débats du dimanche ? Pour changer un Cameroun autant décrier, Le MRC à choisit le Boycott. L’histoire seule en jugera. D’ailleurs, l’avocate révèle à présent participer aux activités de participation citoyenne, en plus de ses activités sous une toge d’avocat « pour des milliers de personnes qui ont besoin d’assistance juridique » et aux œuvres sociales dans un Orphélinat à Tombel, dans la région de l’Ouest.

Un autre aveu, Michelle Ndoki avoue ne pas pouvoir changer la situation des élections au Cameroun, même si elle est nommée Présidente de la Cour constitutionnelle. « Lutter de l’intérieur en comptant sur le hasard ou la chance, c’est être irréaliste », dit-elle. Elle veut « un changement de système et non un ou deux postes ici et là ». En gros, le langage commence à être reverdi des oripeaux de respect des autres et de sa Nation.

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