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100 camions au NOSO pour imposer la force humanitaire du Cameroun ?

Un convoi de 100 camions pour le NOSO

« Ce Samedi 28 décembre 2019, un convoi humanitaire constitué de 100 camions a quitté les villes de Yaoundé (40 camions), Douala (35 camions) et Bafoussam (25 camions) simultanément en fin d’après-midi ». Deux convois humanitaires en 6 mois. Le premier convoi, celui de juin 2019 était composé de 60 camions avec tout le nécessaire en produits de première nécessité, tous les kits de survie dont a besoin un déplacé. Ainsi don, avec le PLANUT, le Cameroun pleure avec dignité dans son deuil, dans ses régions sinistrées.

Pour le convoi du 28 décembre dernier, le second, le record est battu avec 100 camions ayant en leur bord tous les kits de survie et des produits de première nécessité. On y compte du matériel de couchage, des produits alimentaires, des boissons, des kits de santé, des kits scolaires et bien d’autres produits qui ressortent de la solidarité de la nation camerounaise pour les leurs en difficultés loin de leurs villes et villages d’origine. En donnant ces instructions, le Président Paul Biya, le chef de l’Etat du Cameroun, avait sûrement le souci de voir ses compatriotes victimes du côté néfaste de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, passer les fêtes de fin d’années à peu près comme le moyen des Camerounais. Même si pour un déplacé cela ne sera pas toujours facile loin de sa maison, de ses parents, de ses amis et de son ambiance quotidien d’il y a quelques années. Mais le geste de Monsieur Biya, et son élan à gérer la « chose publique » en « bon père » est touchant. Car ici, l’on fait bénéficier à ceux qui ce jour en ont le plus besoin, la richesse et les avoirs de la terre natale.

Des camions humanitaires 100 % Camerounais

Cet impressionnant convoi de 100 camions escortés pas les hommes d’élites de la très réputée Brigade Intervention Rapide, le BIR, est une démonstration de force de ce pays. Il est une des réponses du Gouvernement aux déclarations qui tendaient à le présenter comme incapable de subvenir aux besoins de ses déplacés internes. Lui qui prend pourtant soin de plus de 250 000 réfugiés sur son territoire national depuis des décennies. Une occasion donc, en cette fin d’année, pour l’Etat du Cameroun de démontrer ses capacités multiples afin de taire et de confondre les rapports de ces ONG financés par des bailleurs qui avaient tout à gagner dans un embrasement de la crise. Car les entrepreneurs de guerre, partout dans le monde, ont des champs de crise et de guerre comme principaux comptoirs d’affaires.

Lorsque l’ONU intervient dans un territoire donné, c’est toujours après avoir signé des contrats pour l’approvisionnement de ses engins en carburant, pour la livraison des plats de nourriture et des boissons pour ses soldats et pour les victimes, pour la livraison des tentes, des engins, et des médicaments, etc. Et ce sont des chefs d’entreprises tels que des restaurateurs, des couturiers, des vendeurs d’armes, les brasseries, les firmes pharmaceutiques qui sont ses fournisseurs. George Soros, l’un des grands entrepreneurs de guerre sur terre, déclare que « le jour où un dirigeant va essayer de stopper les guerres dans ce monde, il sera tué le jour même ».

Le combat des chiffres

Tout est question d’intérêt. On comprend donc pourquoi le Ministre de l’Administration du Territoire camerounais, Monsieur Atanga Nji, est remonté contre les ONG et la communauté internationale qui veulent profiter des troubles dans le NOSO lorsqu’il dit que personne ne doit pleurer à ton deuil plus que toi-même. Avec le PLANUT, le Cameroun pleure avec dignité dans son deuil. Dans un tweet, l’ONU a vite fait de réagir aux propos du ministre Atanga Nji. Selon l’OCHA, les déplacés internes sont au nombre de 922 000 pour un total de 4,3 millions de personnes dans le besoin, y compris les réfugiés que L’ONU évalue à 279 000. Le taux de couverture des besoins est de 41 % et les besoins de financements sont évalués à 299 millions de Francs CFA. Ce qui n’est pas une réalité selon le ministre de l’AT. Selon le Gouvernement camerounais, le pays compte 152 mille déplacés internes et non pas 600 mille tel que l’annoncent les organismes humanitaires qui gonfleraient les chiffres sur la situation humanitaire « afin d’obtenir des financements », d’après Atanga Nji.

Simon Ngaka

Directeur de la Publication de Saimondy, Journaliste à l'hebdomadaire "ça presse", Analyste géopolitique, Écrivain, Ingénieur de son, Auteur - Compositeur et Producteur de musique. Simon Ngaka est aussi webmaster. En 2009, il met sur pied le groupe des sites de communication Saimondy (.com, .net, .org. et acheteraucameroun.com). Téléphone : +237 - 699340064 / Email: saimondy@gmail.com

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