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Agents publics et dealers de drogues : complicité de trop en milieu scolaire

Stop aux agents publics véreux

Stop aux agents publics véreux

Et si la jeunesse camerounaise était plutôt devenue la proie muette des agents publics complices des dealers de drogues en milieu scolaire ? Douanes, Santé, Justice, Commerce, Education, etc. Les auteurs directs des violences dans nos lycées et collèges que sont les apprenants ne sont-ils pas les victimes indirectes des manquements et entorses à la déontologie de certains fonctionnaires qui ont la charge de les protéger et de les former ? Au lieu d’en faire des citoyens modèles, ne sont-ils pas devenus leurs bourreaux ? Qui a la version des faits du jeune élève du Lycée de Nkolbisson ? Que sait-on de la vraie moralité de l’enseignant décédé ? Aux enquêtes de nous éclairer, n’est-ce pas ?




Si ce n’est pas un professeur qui est tué par son élève comme au lycée de Nkolbisson de Yaoundé, c’est un apprenant qui blesse, mutile ou pire, met fin à la vie de son camarade de classe comme au lycée bilingue de Deido à Douala, il y a un peu plus de deux ans. On a vite fait de pointer du doigt les parents d’élève et les chefs de ces établissements scolaires, voire leur tutelle de ministères. Mais ce que la réflexion poussée apporte sur la table est inquiétant. Certains ministères de la république, gangrenés par des agents corrompus, sont petit à petit en train de cesser de jouer leur rôle de protecteurs de cette jeunesse. Ils sont plutôt devenus complices de délinquants et de tous les fauteurs de troubles sociaux dans la république.

La proie qu’est la jeunesse

L’on s’accorde sur le fait que plusieurs jeunes camerounais sont victimes de racketteurs et des dealers de toutes sortes de drogues dans les rues et les établissements scolaires. La crainte est de les avoir déjà au primaire sans que personne ne s’en soucie. Comment ces produits dangereux atterrissent-ils dans les mains innocentes des apprenants à la place des stylos à billes ? Dans certains établissements, il se raconte que certains vendeurs de boissons gazeuses les mettent directement dans des bouteilles en attendant la clientèle bien connues parmi les élèves. Ceci avec la complicité de certains membres du staff administratif. De la cocaïne dans des tasses de lait, du cannabis dans du jus de fruit, du Tramol dans des tranches de pain, etc. Ces jeunes n’en produisent pourtant pas. Ils n’en exportent non plus. Ceux qui le leur vendent ne sont parfois pas inconnue des services de police. Des dealers qui ont des protecteurs de leurs affaires moyennant un pourcentage.




L’objectif dans cet article n’est pas de minorer la responsabilité des parents de ces jeunes, mais plutôt de questionner l’efficacité des services de la Douane nationale qui sont les premiers protecteurs de nos vies et de notre santé, du ministère du Commerce qui a une brigade d’intervention contre des produits illicites, de la justice qui sait bien absoudre ces criminels multirécidivistes, de la police dont la mission sociale s’est arrêtée aux portes des établissements scolaires et qui a cessé de faire respecter l’ordre public en traversant sans les inquiéter ces élèves en tenue aux heures de classe dans nos rues et dans des débits de boisson. La responsabilité des ministères de l’enseignement de base, secondaire et supérieur, et de la famille, a déjà été traitée dans cet article.

Des agents protecteurs

Comment le Tramol, la cocaïne, des comprimés qui rendent fous les jeunes sont-ils entrés et se sont retrouvés dans des établissements scolaires du Cameroun? Des individus fichés dangereux se sont-ils retrouvés dans une même classe, parfois sur le même banc avec un gamin qui ne veut que lire dans son cahier. Des jeunes violents, sortis de la case prison reprennent-ils si aisément les classes sans que personne ne s’inquiète de leur moralité, ne surveille leurs fréquentations, et n’anticipe sur leurs capacités à recruter d’autres jeunes dans la cour du lycée ? Les morts et les blessés dans nos établissements, victimes et bourreaux ne devraient-ils pas demander des comptes à ceux que l’Etat et le Gouvernement ont donné la responsabilité de leur protection ?




Trouver des douaniers en affaires avec ces dealers de drogues est devenue chose banale. Voir des juges couvrir ces délinquants contre un peu d’argent, ou surprendre des gendarmes véreux en train de sécuriser les lieux de réception et d’acheminement de ces produits dangereux, savoir que des bandits policiers sécurisent les lieux de vente ne surprend plus personne. Des proviseurs ne se gênent plus de mettre des adultes de 17 ans en classe de 4ème contre un peu d’argent, paraît-il. Voire de laisser faire des dealers pour augmenter leurs gains. Ces vastes réseaux immoraux rouillent un peu plus chaque jour le fer de lance de la Nation. Une réelle prise de conscience des défis et des dangers de tels agissements est demandée à tous les acteurs dans ces pans névralgiques de l’Etat. Couper rapidement ces circuits d’approvisionnement en mettant la jeunesse et les établissements à l’abri des agents véreux est nécessaire. Il est tout aussi urgent de revaloriser le salaire et les avantages de l’enseignant camerounais.

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