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Indice de perception de la corruption : le même depuis 3 ans au Cameroun

25/100 comme Indice de Transparency International au Cameroun en 2019

Faut-il rappeler pour commencer qu’ici l’indice vaut mieux que le classement ? L’IPC de Transparency International est de 25/100 pour le Cameroun en 2019. Il est resté le même depuis 3 années. De 2017 à 2019, la corruption et l’honnêteté des Camerounais semblent être restées au même niveau. Si l’envie de ne plus s’enfoncer y est, qu’en est-il de la volonté à plus de transparence dans les échanges, dans les affaires,  dans la justice, et dans la vie des Camerounais ? Selon cet ONG, « L’analyse de cette année montre que la corruption est plus répandue dans les pays où les grosses sommes d’argent peuvent couler librement dans les campagnes électorales et où les gouvernements n’écoutent que les voix d’individus riches ou bien connectés. ».





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L’IPC 2019 classe 180 pays selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public, d’après les experts et les hommes d’affaires. L’indice 0 est perçu comme très corrompu et 100 comme très peu corrompu. Avec IPC à 87, le Danemark et la Nouvelle-Zélande sont une fois encore au sommet du classement. Certes avec une stagnation de la Nouvelle-Zélande avec 0 point d’augmenté et 0 point de diminué contrairement au Danois qui ont subi un retrait d’un point comme une augmentation de la corruption. Selon Transparency International, mieux « d’après les experts et les hommes d’affaires », ces deux pays sont les moins corrompus dans le classement. A la 3ème place vient la Finlande, suivie de la Suisse, Singapour et de la Suède qui caracolent tous à la 4ème place.

Indice en hausse en Afrique

Ainsi, de 81 à 77, avec une perte de 4 points, le Canada est à la 12ème place. Son indice montre une augmentation du fléau en son sein. Le Royaume-Uni a également vu ses institutions être touchées. Le Royaume de la reine Elisabeth s’est vu retiré 3 points, de 80 à 77. 3 points également retirés à la France de Macron, des Gilets Jaunes et de la grogne sociale depuis presque 3 ans. Son indice chute de 72 à 69 pour la hisser à la 23ème place. Une fois loin de ces pays dits développés, l’on note une baisse de la corruption dans les pays d’Asie, d’Afrique et en Australie.




Dans plus de la moitié de pays en voie de développement ou très pauvres, les pouvoirs publics endiguent de plus en plus le fléau. Hormis les pays tels que le Libéria de George Weah (4 points), le Zimbabwé (2 points), les Comores (2points), le Niger (2 points) et le Mali (2 points), qui se sont vus retirer plus d’un point, la grande majorité des pays d’Afrique ont gagné 1 à 2 points dans le classement, ou ont stagné comme le Cameroun qui en 3 ans a gardé ses 25 points à chaque classement. Seulement, les pays d’Afrique peuvent mieux faire. Lorsqu’on voit les score de 50, 60, 70, voire de plus de 80 affichés ailleurs, il y a tout à croire que le Cameroun qui arrive à la 153 place sur 180 est bien corrompu dans ses milieux d’affaires et dans ses institutions. Voir la note de la CONAC

Les propres sont sales à l’international

Pour terminer, il faut rappeler que les Etats occidentaux qui cumulent les bons points de ce classement ne sont pas si propres hors de leurs frontières. Ils savent juste mieux protéger leurs finances, leurs populations et leurs économies. Comme le rappelle Transparency International, « Cependant, l’intégrité au pays ne se traduit pas toujours par l’intégrité à l’étranger, et de nombreux scandales en 2019 ont démontré que la corruption transnationale est souvent facilitée, activée et perpétuée par des pays nordiques apparemment propres ».




Plus loin TI note ceci : « En novembre, l’enquête Fishrot Files  a  révélé que Samherji, l’un des plus grands conglomérats de pêche d’Islande, aurait soudoyé des responsables gouvernementaux en Namibie (52)  et en  Angola (26)  pour obtenir des droits sur des quotas de pêche massifs. La société a créé des sociétés écrans dans des paradis fiscaux  tels que  les Émirats arabes unis (71), Maurice (52), Chypre (58)  et  les  Îles Marshall, dont certaines auraient été utilisées pour blanchir le produit de transactions frauduleuses. De nombreux  fonds  semblent avoir été transférés par le biais d’une banque publique norvégienne, DNB,  dans le cadre de ce programme. »

Simon Ngaka

Directeur de la publication de Saimondy. Analyste géopolitique, Journaliste-écrivain, artiste musicien et producteur. Téléphone : +237 - 699340064 / Email: saimondy@gmail.com

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