La réponse de la Présidence de la République du Cameroun était vivement attendue par les citoyens camerounais. Pour de nombreux opposants, il n’était pas possible pour le Cameroun de répondre au président français qui avait tenu des propos peu diplomatiques, voire discourtois à l’encontre du Président Paul Biya.
En effet, il a divulgué intentionnellement le contenu de ses conversations avec le Président camerounais. Ce qui a eu le mérite de soulever les condamnations de presque tous les Camerounais soucieux de l’autodétermination, de la souveraineté de leur pays. La première sortie après la matinée du 22 février a été celle du porte-parole du Gouvernement. René Sadi a préféré mettre l’accent sur les « allégations mensongères » de l’activiste camerounais qui s’était retrouvé comme par enchantement face à Macron qui s’est déplacé pour répondre à son interpellation.
La fermeté de la présidence camerounaise
La seconde est celle du Secrétariat Général de la Présidence de la République du Cameroun qui ce 24 février « rejette (…) les propos surprenants du président de la République française ». Emmanuel Macron se bombe le torse d’avoir permis la libération de l’opposant Maurice Kamto et de quelques autres membres du MRC.
Pour le Secrétaire général à la présidence, Monsieur Ferdinand Ngoh Ngoh « le Président de la République du Cameroun est comptable de son action devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger fut-ce d’un ami ». Ainsi donc, la riposte est faite et, comme un couperet, vient réaffirmer que le Cameroun ne courbe plus l’échine devant la France. La Présidence de la république du Cameroun, par la bouche de son secrétaire vient de réaffirmer et de la plus belle des manières, que Macron devrait plutôt regarder ce qui se passe sur son territoire de commandement, au lieu de fantasmer dans une nostalgie gloire coloniale déjà perdue.
