George Floyd : répression violente contre les manifestants à mains nues
Le gouvernement américain oppose aux manifestants contre le meurtre du jeune noir George Floyd une répression violente digne d’une guerre civile. En une petite semaine, les Etats-Unis sont entrés dans une phase critique de leur vivre-ensemble. A six mois de la Présidentielle 2020, le pays de Donald Trump ne s’achemine-t-il pas lentement mais sûrement sur le chemin des contestations sociales non maitrisées rendues populaires par les Gilets jaunes en France, qui ont réussi à passer de la revendication de la faim et de la soif à celle d’un changement des institutions en place ?
Le chaos issues de la protestation du meurtre du jeune noir George Floyd par 4 policiers à Minneapolis dont les plus connus restent Derek Chauvin et Tou Thao, a gagné tout le pays et obligé le Président Trump à faire appel à la garde nationale. Aux protestations pacifiques et aux mains nues, le Gouvernement américain a donc opposé la brutalité par une répression tous azimuts via des bombes lacrymogènes, des grenades de dispersion, des jets d’eau irritante, des arrestations massives, des coups et blessures et de nouveaux morts. On note à ce jour plus de 10 journalistes interpellés dont 1 journaliste noir interpellé en direct sur CNN, plus de 1500 civiles arrêtés sur le champ des manifestations, des civiles, policiers morts ou blessés et de nombreux édifices détruits. Avec l’assassinat de George Floyd, un de plus sur la très longue liste des membres de la communauté noire américaine tués sous le joug de la haine raciale, le monde redécouvre les Etats-Unis loin de toute propagande autour du mot « Unis/United ». L’on assiste sans trop de surprise à la déliquescence d’un bloc d’Etats, de communautés multiples et de races diverses qui ne se font pas confiance depuis le jour de l’Union.
Une répression socioculturelle
C’est l’Amérique dans toutes ses divisions, dans l’apogée de ses laideurs sociales, dans la splendeur de ses inégalités sociales, de son appareil répressif, et prisonnière de ses suprématistes blancs et que certains vendent comme le plus grand rêve du vivre-ensemble et d’être heureux au monde. Minalmi ! Comment ce pays qui semble avoir le plus grand nombre de racistes au kilomètre carré parvient-il à parler justice au monde et ose-t-il imposer une égalité idéelle et factice aux peuples des autres pays du globe ? Comment peux-tu vendre au monde ce que tu ne possèdes pas ?
Il est plausible pour elle de vendre la violence, la haine, l’injustice, le racisme, et la guerre et ses instruments de morts, mais NON PAS la paix, ni la justice sociale, ni le développement morale de l’humain. Les ONG qui sont si hâtives à parler Droits de l’Homme lorsqu’il s’agit des pays d’Afrique sont devenues muettes devant une telle injustice et une telle répression des manifestants. L’injustice aux Etats-Unis est pourtant criarde. Toutes les races ne sont pas logées à la même enseigne sociale. La pandémie du Coronavirus nous a présentés une superpuissance économique qui ne parvient pas à lutter contre le virus et laisse mourir les plus faibles, les vieillards et les pauvres. Surtout les noirs qu’il laisse mourir devant toute vie blanche au cas similaire. Un gouvernement ne sait comment protéger ses citoyens du virus mortel avec au compteur plus de 102 000 morts (bilan le plus lourd de la terre) depuis le début de la pandémie. Les USA c’est cet Etat qui n’arrive pas à faire ce que les « plus petits » ont réussi jusqu’ici en Afrique ou en Asie contre la Covid-19.
Le rêve américain est brisé
Faut-il encore rêver d’Amérique ? Au slogan de campagne présidentielle de Donald Trump : « Make America great again », on opposera bonnement celui du « Make blacks lives matter again ». La mort du noir George Floyd, quant à elle, vient nous présenter une Amérique qui n’est plus grande que dans ses propres rêves hollywoodiens et dans son pouvoir militaire à même de détruire 1000 fois l’Humanité. De quelle développement nous vante-t-on depuis ces contrées lointaines qui meurent de petite vérole, n’ont aucun respect pour l’Humain, qui hiérarchisent les humains parmi la gent animale et brandissent les belles rues et des immeubles comme trophées gagnés de l’esclavage au moment où aucun système social mis en place ne met l’Humain au cœur des politiques de développement ? Est-ce cela être développé ?
Toute l’artillerie du pouvoir répressif en place est donc dans les rues qui ne désemplie pourtant pas, malgré les couvre-feux, les mises en garde de Trump, les nombreux plaidoyers des Gouverneurs des Etats, des maires de villes et des Sheriffs des communes. Au contraire, depuis que 3 autres policiers ayant participé au meurtre de Floyd ont été épargné par la justice américaine, les protestations ont grimpé en intensité. Avec pour mot d’ordre « Justice pour George Floyd ». Une justice totale, incluant tous les acteurs de sa mort, pas seulement Derek Chauvin, le seul jusqu’ici inculpé d’homicide involontaire, lui qui a eu la jouissance raciste de poser son genou sur son cou pendant 8 longues bonnes minutes, mais également Tou Thao qui regardait l’homme noir mourir sans rien faire du haut de sa stature de race jaune (qui se croit supérieure à la race noire), et de deux autres blancs qui tenaient son torse et ses jambes, alors qu’il avait ses mains attachées à son dos.
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