Site icon Saimondy Actualités

Dragage du Port Autonome de Douala : de nouveaux engins nautiques mis à l’eau

Dragage - PAD - Inauguration

Dragage - PAD - Inauguration

La cérémonie qui s’est déroulée ce 14 octobre à Douala rappelle aux moins jeunes Camerounais, celle de la mise en eau du navire Cambubinga en mai 1977 du temps où la Cameroon Shipping lines (Camship, privatisée en 1997, avec son logo en forme de crevette du Wouri, faisait encore la fierté navale de notre pays. Oui, lorsque Paul Biya, alors Premier Ministre de la République, est venu personnellement inaugurer la mise en eau de ce joyau de notre flotte maritime commerciale. Cela fait exactement 33 ans.




 Le Premier ministre Dion Nguté a été personnellement sur les quais tout neufs du Port de Douala-Bonabéri ce 12 octobre 2020. Il était venu inaugurer la mise à l’eau des nouveaux engins nautiques acquis par le Port Autonome de Douala (PAD). Il s’agit de la vedette d’appui au balise « Menchum Falls » ; du bateau faucardeur « Lake Barombi Mbô », aussi appelé collecteur de jacinthes ; du baliseur « Dika Mpondo Akwa » qui est l’équipement principal du plan de maintenance du système de signalisation du Port Douala-Bonabéri, chargé de la manutention à quai et en mer des bouées, de leur transport et de leur position géo satellitaire ; de la drague Beaver 50 « Vigilance », aussi appelée Drague aspiratrice stationnaire, une drague hydraulique dont le rôle consiste à désagréger les sédiments subaquatiques qu’elle fluidifie par un système d’injection d’eau à haute pression puis aspire la mixture d’eau à l’aide d’une pompe géante. Le PAD a aussi acqui le Delta multicraft « Patriote » chargé d’assistance à  la drague « Vigilance » lors des opérations de dragage ; la drague Monts Mandaras dont le rôle consiste à désagréger le sol à draguer par une tête d’élinde, à fluidifier les sédiments par une injection d’eau à haute pression pour ensuite aspirer la mixture d’eau par des pompes géantes qu’elle rejette dans un lieu stratégique.

Le PM Dion Nguté a tenu à visiter l’étendu de ce port, de sa zone navale jusqu’à sa partie située en amont, nouvellement bitumées, avec une nouvelle ceinture de protection sous surveillance cameras et autres gadgets de sécurité.

Rétablir la balance économique du PAD sur le chenal

Ce chenal constituait jusqu’à présent « le principal handicap » de ce port, d’autant plus qu’il avalait des « moyens colossaux » consentis par le PAD pour le maintenir navigable de façon maximale. Pour l’optimisation de son exploitation, le PAD a acquis des infrastructures, des structures et superstructures ces 5 dernières années. Entre autres, le terminal mixte en cours de modernisation, le terminal pétrolier entièrement reconstruit, le terminal gazier, le parc à bois, 2 terminaux minéraliers, le terminal à conteneurs d’une capacité de 14 000 containeurs entièrement modernisé depuis 2003, comprenant 650 m linéaires de quai, fondés à 11,5 m, 3 portiques de quais d’une capacité de 40 tonnes, 4 portiques de parc d’une capacité de 40 tonnes également, un magasin à potage, 25 ha entièrement pavés. Le Port a aussi 2 parcs automobiles d’une capacité superficielle de 6 ha, de 13 magasins d’une capacité d’entreposage de plus de 11 millions de tonnes de marchandises, 17 postes à quai d’une longueur totale de 3100 mètres linéaires pour l’accostage des navires, un réseau bitumé d’environ 30 km avec les travaux d’extension en cours, un réseau ferroviaire de 20 km en cours de réhabilitation relié au réseau national, le parc de matériaux dangereux, etc.




On se souvient à cet effet que le Directeur général du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, avait indiqué que l’acquisition des équipements que le premier ministre vient d’inaugurer, allait participer à réduire considérablement les coûts exorbitants du dragage qui impactaient négativement dans les caisses de l’entreprise, donc créait l’équilibre négative dans les comptes dudit port. Le dragage du Port de Douala, faut-il le rappeler, était jusqu’à une date très récente, assuré par des opérateurs privés, pour la plupart étrangers, pour un coût annuel moyen de 10,4 milliards de FCFA, soit FCFA 156,3 milliards depuis les 15 dernières années.  Assuré par une régie locale, le même travail coûtera désormais moins de 7 milliards de FCFA. Bien plus encore, en créant sa propre régie en charge du dragage, le port de Douala se projette de réaliser une forte économie annuelle en milliards de FCFA, une option matérialisée par le Conseil d’administration du PAD à travers la « résolution N° 0616-18/CA/PAD du 07 décembre 2018 instruisant au DG d’introduire à l’immédiat les actions nécessaires à l’autonomisation du dragage au port de Douala » et la « résolution N° 0616-18/CA/PAD du 07 décembre 2018 instituant la régie déléguée de Dragage au Port autonome de Douala ».

Quitter la version mobile