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Kumba : preuve par 9 que les plans A, B, C et D des séparatistes n’ont pas marché

Entrée ville de Kumba Sud-Ouest Cameroun

Entrée ville de Kumba Sud-Ouest Cameroun

« Kumba est une ville du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest et chef-lieu du département de la Meme. Elle a été érigée en Communauté urbaine de Kumba en 2008. La ville est située à 240 m d’altitude, a une population de moins de 500 000 habitants. Coordonnées : 4° 38′ nord, 9° 27′ est. » Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kumba_(Cameroun).




Quelques jours seulement après la rentrée scolaire 2020 – 2021 ailleurs dans tout le Cameroun, voici que ceux dont la force ne tient qu’à l’interdit du retour à l’école frappent dans un établissement scolaire, comme Boko Haram, pour sûrement punir ces parents qui ont osé participer à leur perte d’influence. La reprise de l’école fait leur échec, elle les affaiblit et serait rendre leur position inopérante. De mémoire, nous nous rappelons qu’un des Muna, fils de Tandeng, avait déclaré que cesser d’aller à l’école 5 ou 10 ans serait une bonne initiative pour asseoir la cause dite « anglophone ». Et chaque jour le leader du MRC, dans un langage diplomatique mais alertant pour ceux qui savent décrypter, demande dans ses sorties combien de morts (vous, NDLA) faut-il encore pour que cela s’arrête. En d’autres termes, combien voulez-vous qu’on en décime pour que vous reconsidériez nos positions ?

Kumba, le 24 octobre 2020, des élèves sont tués dans une localité du Sud-Ouest du Cameroun. Des individus sans foi ni loi ont apparu dans un établissement et ont criblé de balles des enfants de 8, 9 ans pour être allés chercher du savoir et de la connaissance. Ce qui apparaît de prime abord une horreur devient une réponse, une fois que l’on s’est éloigné de toute émotion et a plongé dans la stratégie de la communication en temps de guerre. Peut-on commettre de tels crimes si l’on a la situation en main ? En effet, au Sud-Ouest du Cameroun, et surtout à Kumba, ceux qui ont décidé de rompre avec la république n’ont jamais cessé de montrer leurs muscles au travers de Gosh town imposés, des villes mortes qui obligent tout le monde, 4, puis 3, et à présent 2 fois par semaine, à rester chez à la maison.

Pourquoi attaquer les enfants de Kumba ?

Presqu’un remake de Muyuka. Dans certaines parties de la région du Sud-Ouest, le mot d’ordre est de plus en plus mal suivi, tandis que Kumba est réputée être la ville qui respecte le mieux la conduite à tenir fixée par ceux qui sèment le mal. Mais ce n’est pas la première fois que cette petite ville jadis calme est victime de son indolence face aux groupes armés depuis l’avènement de la crise sociale majeure qui frappe le pays. Hier complice, aujourd’hui la cible des attaques. Dans toutes crises armées, prendre pour cible les enfants est une opération de sauvetage de désespoir. C’est le plan C, voir D de certains groupes armés. On y arrive que lorsque toutes les options (Plan A, B C, voire D) n’ont pas marché. Car tout le monde sait qu’on ne touche pas aux enfants. Ni dans le social, ni en temps de guerre.




Ainsi, dans les actes communicationnels des guerres, tuer les enfants, c’est réorienter l’attention du monde vers soi, ou vers les commanditaires du crime. C’est aussi malheureusement braquer l’opinion internationale contre soi, sauf si l’on sait bien rejeter la responsabilité de l’acte sur son adversaire. Tuer les enfants pour imposer son point de vue, c’est aussi avouer qu’on a perdu la main dans la négociation avec l’autre et qu’on a choisi la voie de la radicalisation, de la bassesse politique, celle qui amène à croire que tuer des innocents devient un acte de bravoure qui va convaincre. Ce qui est tout à fait illusoire. Ce n’est juste qu’un acte d’éclat, de buzz, qui déclenche des commentaires houleux dans les réseaux sociaux, mais jamais ne peut pousser un pouvoir à abandonner une partie de sa souveraineté entre des mains de bandits et terroristes.

Vers un Etat d’exception au NoSo ?

Au mali, l’ex-président de la république a été victime d’un coup d’Etat parce qu’il a été jugé indolent face à ceux qui ont occupé une partie du territoire national. Cela veut dire que tuer des enfants ne résout pas tout car même si l’actuel président du Cameroun perdait de sa fermeté contre des groupes armées, un autre Camerounais sera là pour, soit le lui rappeler, soit rappeler la souveraineté et l’intangibilité des frontières camerounaises à ceux qui croient qu’ils n’ont à faire qu’au PRC actuel. Le monde a connu des guerres violentes presque partout en Asie, aux Amériques, en Europe, et notamment en Afrique, difficilement a-t-on vu des individus abattre de sang-froid des enfants pour faire triompher leurs idées. Lorsqu’il y a mort sur un enfant, généralement on parle de dégâts collatéraux, ou d’enfant soldat enrôlé de force, ou d’enfants rendus kamikazes comme l’on en a vu à l’Extrême-Nord du Cameroun avec la secte satanique  Boko Haram (Le livre est interdit).




Depuis la tuerie de 7 enfants au moins à Kumba le 24 octobre 2020, hormis les indécrottables contestataires du pouvoir en place qui sont certains ONG, opposants et débateurs du dimanche bien connus, la majorité de la classe politique camerounaise et une bonne partie de l’opinion publique nationale demandent l’instauration d’un Etat d’urgence dans ces deux régions.  Cabral Libii, le jeune président du PCRN, demande au PRC Paul Biya de faire cesser cette saignée par des mesures fortes, et pour Célestin Djamen, membre du MRC, si possible par l’entrée des forces de catégorie 3 de l’armée dans cette crise. Il faut le dire pour le faire savoir que l’armée camerounaise à ce jour n’a pas le quitus d’attaquer des positions armées adverses, mais de plutôt défendre les positions stratégiques de la Nation, et de protéger les biens et la population de ces deux régions en crise. Mais au vu des événements récents, cette interdiction semble aussi être le point qui ronge le Cameroun de l’intérieur. Le pays a du mal à extirper la mauvaise graine de son sein.

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