Paul Biya cree la sonamines ce 15 decembre 2020
ÉconomieÉditorial

La Sonamines : une société stratégique pour le développement du Cameroun à la fin des accords coloniaux (2nde partie)

Première partie sur la Sonamines ici. Le Président Camerounais, S.E Paul Biya, a choisi « ou pas » en créant la Sonamines (Société Nationale des Mines). Il a refusé de les proroger, optant pour la gestion nationale du sous-sol minier camerounais. Ainsi donc, comme en 2009 avec certaines clauses des contrats économiques signés avant ou après les indépendances, le Cameroun renouvelle par la voix du premier Camerounais sa ferme volonté d’une pleine autonomie et souveraineté sur la gestion de ses ressources minières.




En ce qui concerne la défense déjà, une armée forte, professionnelle et aguerrie a été mise sur pieds depuis plus de 15 ans, à la suite de la fin de certains accords de coopérations militaires avec les pays occidentaux dont la France, ce qui a fait jaser les dirigeants français de l’époque comme il continue encore de créer une animosité envers Yaoundé. Et ceci dure depuis la naissance du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) ; sur le plan économique, les nationalisations se multiplient d’année en année ; la souveraineté dans les secteurs stratégiques tels que le pétrole, les ports, l’énergie avec de nombreux barrages hydroélectriques construits ou en construction, est le mode opératoire du Gouvernement des grandes opportunités.

Le temps des rebellions avec la création de la Sonamines ?

La société nationale qui vient ainsi s’ajouter à la liste des entreprises de souveraineté du Cameroun récemment créées, (telles que la nouvelle SNH (la nature juridique a été changée par un décret présidentiel), le PAK de Kribi, le PAD à Douala avec son Terminal à conteneurs et ses différentes régies récemment créées, la Sonatrel dans le transport et la production de l’électricité, Tradex dans les hydrocarbures, la Camwaters dans les eaux potables, la Camship lines qui revient dans les mers, les barrages qui augmentent les capacités énergétiques du RIS, RIE et RIN, etc.) est un signe que les enfants du pays de Um Nyobe sont  à nouveau maîtres de leur sous-sol, à la suite de la fin des accords spéciaux avec la France, plus de 60 ans après leur signature.

C’est au vu de tout ceci que le chef de l’Etat camerounais a sûrement affirmé  dans un de ses discours de fin d’année que son septennat, qui tend ce jour vers sa 3ème année, serait historique, (pour le condenser). Le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) de notre pays avait mené des études pour retracer notre potentiel minier. Les rapports disent que le Cameroun est assis sur un rayon de 475 622 km2 de richesses stratégiques telles que des terres rares : Coltan, Bauxite, Or, Etain, Fer, Uranium, Calcaire, le Rutile, etc… Toutes les régions du pays en sont inondées. De nombreux permis d’exploitation sont entre les mains des multinationales.

Les défis

Ce sera désormais à la Sonamines d’y voir clair en relisant tous les contrats avant renouvellement desdits permis d’exploitation. Geovic pour l’exploitation du nickel, cobalt et manganèse à Nkamouna – Lomié à l’Est Cameroun ; C and K Mining Inc. pour l’exploitation du diamant et des substances annexes à Mobilong Yokadouma ; Cam Iron, filiale de l’australien Sundance Ressources, pour l’exploitation du fer de Mbalam et Cameroon Alumina Limited qui exploitent les gisements de bauxite de Mini Martap et Ngaoundal (Adamaoua). Une fois que cette société sera opérationnelle, le Cameroun pourra renflouer d’or ses réserves et négocier aisément avec qui veut faire des affaires avec lui, ici à Yaoundé et non plus à Paris.




Sonamine oeuvrera à prendre soin de notre sous-sol de la détection jusqu’à la mise en valeur, en passant par le recensement, la production, l’exploitation. Parce que le Cameroun échappe de plus en plus aux puissances étrangères, il est confronté aux rebellions spontanées, aux crises sociaux programmées, et aux mouvements d‘humeur que certains de ses fils déclenchent en bons complices serviles de la cause blanche.

Coincidences de nom

Boko Haram avait pour but de ramener le Gouvernement camerounais à la signature des accords de coopération militaire ; la crise sociopolitique du NoSo, quant à elle, devait créer une impossibilité du Cameroun à jouir des richesses halieutiques et fossiles de sa presqu’île de Bakassi ; le nouveau mouvement d’humeur venant de l’ouest de la Centrafrique naît à la fin des accords sur le Franc CFA et sur l’entrée du sous-sol du Cameroun dans son patrimoine national.

A vous de conclure sur les « coïncidences ». Le dénigrement du Cameroun fait jaser les Unes des toiles depuis des années. Certains camerounais sont même passés maîtres dans l’art de ridiculiser le pays de Douala Manga Bell. Que leur dire que les yeux ne peuvent voir ? Sinon que l’exploitation de notre sous-sol depuis les indépendances n’a pas dépassé 5% de ses potentialités, que le Président Paul Biya a préféré cultiver la terre au lieu de miser notre économie sur la rente pétrolière, et que le niveau de vie des Camerounais est un niveau réel qui fait de ce pays l’un des plus résilient au monde. Voici venu le moment d’améliorer ce niveau de vie des populations, à présent que nous sommes de vrais gestionnaires de notre sous-sol, ceux à qui profiteront directement l’exploitation et la plus-value de nos matières premières.


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saimondy

Directeur de la publication de Saimondy. Analyste géopolitique, Journaliste-écrivain et éditeur, artiste musicien et producteur.

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