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Sonamines : une société stratégique pour le développement du Cameroun à la fin des accords coloniaux (1ère partie)

Paul Biya crée la Sonamines

Paul Biya crée la Sonamines

Voici que la Sonamines est créée ! J’ai l’habitude de dire à ceux qui doutent encore, que le Cameroun en 2020 est beaucoup plus prospère qu’il ne l’était en 1980, voire dans toute son histoire comme Etat au sens occidental. Le dire soulève rapidement des esprits décidés à vous prouver le contraire, à vous rappeler des plans quinquennaux mis en place par « nos gouvernants » sous Ahidjo, la révolution verte qui semblait en découler, l’autosuffisante alimentaire qui serait son apogée.




Mais lorsqu’on pose la question à ces dubitatifs, à savoir qui étaient propriétaires des entreprises installées au Cameroun avant et juste après les indépendances, qui étaient exportateurs des produits bruts et de rentes, qui étaient importateurs de ce que nous ne produisons pas et qui nous a fait délecter de ce dont nous ignorons dans nos cultures, alors les langues se taisent pour les plus honnêtes d’entre ceux-là, tandis que les moins honnêtes, ou simplement trop naïfs, essayeront toujours de convaincre par des arguments qui ne peuvent pas tenir dans une discussion entre intelligences. La réponse est simple : ce n’étaient point les Camerounais. En effet, la très célèbre regrettée Office Nationale de Commercialisation des Produits de Base, la défunte ONCPB, a subi toute sa vie la fluctuation très programmée des termes de l’échange tant fustigés par le chef de l’Etat du Cameroun à toutes les rencontres internationales, jusqu’aux Nations Unis. A la fin des années 80, moins de 2000 km de routes étaient bitumées depuis le protectorat Allemand et la tutelle anglo-française, contre plus de 8000 ce jour, dont plus de 5000 km de routes linéaires bitumées entre 2009 et 2020. (Retenons biens la date de 2009).

Importance de la Sonamines

Ces premières routes coloniales se retrouvaient dans des quartiers administratifs et ceux dits des expatriés. On peut citer un tas d’exemples qui démontreront à souhait que certaines réalisations observées n’étaient faites au Cameroun que pour le bien du Colon (mais tels n’est pas le sujet ici), et une fois qu’il soit parti, le sort des indigènes n’était pas plus gai que celui de l’esclave obligé de survivre pour le bonheur du maître. Pourquoi le disons-nous ? Parce que ceux à qui a été confié le sort du Cameroun comme tutélaires, ont su tenir la corde jusqu’en 2009, parfois bien longue lorsque les relations sont favorables à leurs économies ou bien courte lorsque les tensions ennuageaient les relations entre « frères et amis ».




Pire, un pays tel que la France a pu obliger toutes ses colonies, le Cameroun et le Togo avec, pourtant pays sous sa tutelle, à signer comme condition des indépendances, un bout de papier sur lequel était mentionné que le sous-sol de ces 15 Etats et ses richesses étaient une possession française, et par conséquent la France avait une primauté d’exploitation de ces sous-sol sur toute autre nation du monde, y compris la propriétaire naturelle des mines. Ainsi compris, nous percevons clairement l’importance de la création e la Sonamine par le chef de l’Etat du Cameroun, quelques jours seulement avant la fin de certains autres accords coloniaux, après ceux de 2009 sur les accords de coopération militaire et sur la défense, et sur un certain partenariat économique. Les nouveaux dont il est question d’une relation avec la Sonamine ont réellement pris fin le 24 décembre 2019, mais selon les clauses, les parties avaient un an pour renouveler, ou pas. La seconde partie est à lire ici

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