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Christian Tumi est décédé à l’âge de 91 ans (Msg Kleda)

Christian Tumi, Archevêque émérite de Douala

Christian Tumi

Christian Wiyghan Tumi connu beaucoup plus par Cardinal Christian Tumi n’est plus. Né le 15 octobre 1930, à Kikalekaki, dans l’arrondissement de Kumbo au Cameroun et ordonné prêtre le 17 avril 1966 par Monseigneur Julius Peeters, il a été de tous les combats dans la construction nationale. Successivement évêque de Yagoua, archevêque coadjuteur, archevêque de Garoua, archevêque de Douala, archevêque émérite de Douala depuis 2009, il est crée Cardinal sous Jean-Paul II le 28 Juin 1988 lors du consistoire  du 28 juin 1988, avec le titre de Cardinal-prêtre de Santi Martiri Dell’Uganda a Poggio Ameno. Christian Tumi laisse un héritage chrétien et politique à la dimension de ses convictions personnelles, sa foi chrétienne et sa vision politique de la Nation.




Homme de Dieu, d’église et de paix, il n’a cessé durant toute son existence auprès des humains à œuvrer pour rassembler hommes, femmes et enfants autour de la bannière du vivre et du manger ensemble. Des positions sociales parfois opposées à celles de  la gabegie et de l’absence d’altruisme dont font montrent certains gouvernants de la cité. Ce qui lui a valu des fois des inimitiés avec les ponces du régime de Yaoundé. Mais pas seulement contre eux. On se souvient qu’il s’est opposé durement en 2009 contre la décriminalisation de l’homosexualité au Cameroun et a critiqué le gouvernement d’avoir ratifié la Déclaration de Maputo sur les droits humains en Afrique.

Christian Tumi politicien ?

Son franc-parler a été pour beaucoup sa marque de fabrique. Acteur de paix et de réconciliation, parfois acteur d’éveil des consciences avec des positions qui des fois frisaient des confusions grotesques entre l’homme d’église et l’homme politique, Christian Tumi a été de tous les combats pour le bien-être des Camerounais. Au cœur de la forte crise sociopolitique qui frappe son pays, on a vu l’homme parfois se déshabiller de sa tunique ecclésiastique pour des positions plutôt proches de l’opposition, parfois même de l’opposition radicale.




Il fut kidnappé le 05 novembre 2020 avec 10 autres compatriotes par les Ambaboys, ces opposants armés au régime en place qui demandent la partition de la République du Cameroun, et libéré le jour d’après, le 06 novembre. Il a aussi été celui qui a demandé une assise de tous les anglophones du Cameroun avant la tenue du Grand Dialogue National les fédéralistes jouaient aux coudes, comme une grande concertation pour savoir quoi réclamer, comme un seul homme, au pouvoir en place. Ce qui lui a été refusé au plus fort de la crise politique, au grand dam des proches de l’opposition radicale. Malade et affaiblit par le poids de son âge, on a vu l’homme curieusement revenir vers ses ancêtres, quelques jours seulement après sa mort. Il a été intronisé dans le Laakam, dans le culte ancestral des peuplements de l’Ouest du Cameroun, le culte des crânes.

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