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Mort de Caro Louise Ndialle : déclaration polémique de Maurice Kamto

Maurice Kamto déclaration mort Ndialle

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Que peut bien venir chercher le mot « assassinat » dans la déclaration de Maurice Kamto, président du MRC, sur la mort de Caro Louise Ndialle ? L’homme politique à polémiques s’est exprimé sur sa page Facebook à propos du drame de Buea qui a laissé sur le goudron en plus du corps de la jeune élève, celui du jeune gendarme Achille Mvogo, deux jeunes Camerounais, dans la matinée du 14 octobre 2021.




Si l’on est d’accord avec le professeur Maurice Kamto que les deux jeunes gens décédés sont des victimes collatéraux de l’insécurité installée depuis plus de 5 années dans deux régions de la république du Cameroun, l’on ne saurait tolérer l’utilisation subliminale par lui des mots pour créer l’amalgame dans les esprits des faibles et encore moins être pour les propos incohérents de l’homme politique.

De prime à bord, imputer ce drame survenue aux travers des agissements inciviques d’une éprise d’idéaux contraires à une république, aux seules autorités camerounaises qu’il jugent poursuivre « aveuglément » une « sale guerre » ressort après analyse, l’incongruité du développement argumentaire de Maurice Kamto. Pour qu’il y ait guerre, il faut deux parties armées. Et lorsqu’on parle de « pouvoir », on est dans une reconnaissance implicite de la puissance publique. Dans le seul et même Etat, un citoyen peut-il et devrait-il faire la guerre à la puissance publique ?

Assassinat de Ndialle ?

Allons à présent dans le jeu nocif et malsain des mots. Dans le titre de sa déclaration, Maurice Kamto pale d’« assassinat » en faisant fi du Communiqué du MINDEF, or un assassinat dans le cas qui nous intéresse, est un homicide volontaire, un meurtre avec préméditation, ce qui est le contraire d’un homicide involontaire. Le gendarme Achille Mvogo lynché par des individus réfugiés dans la population révoltée, jusqu’à preuve de contraire n’a jamais prémédité la mort de la petite Caro Louise Ndialle. Sa maman non plus, au-delà de toutes condamnations de son attitude ayant abouti à sa perte.




Partant de là, soit le professeur à qui l’on n’apprend rien du mot « assassinat » fait de la mauvaise foi pour continuer à surfer dans la logique politicienne faite sienne depuis 2018, soit il parle « assassinat » en indexant plutôt le pouvoir dont il rend responsable de toutes les irresponsabilités des citoyens du Cameroun. Attitude qui consiste à sevrer l’autorité publique de toute considération auprès de ses administrés. Ce qui n’est non plus nouveau depuis 2018, voire avant cette date.

Incongruités

Lorsque dans cette même déclaration, le professeur reconnait qu’ « un élément des forces de sécurité dont la mission première est de protéger la population » est décédé, il dit également autrement que l’élément en question est aussi la victime d’un discours de politiciens irresponsables, de médias acharnés à détruire la confiances envers nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), de certaines personnes à qui la parole est a été donnée en public via les réseaux sociaux en ces temps de crise sociopolitique sans tenir compte de leur délectation à voir couler du sang innocent.




S’il y a une chose de vraie dans toute cette déclaration du professeur Kamto et du mot « assassinat » dans le titre, c’est lorsqu’il écrit à la fin que « ces morts inutiles, civils et militaires, et bien plus, devant tous ces enfants nourrissons et écoliers […] perdent la vie du fait de l’irresponsabilité des adultes arrogants et cyniques ». Seulement lui-même fait partie de cette clique « des adultes arrogants et cyniques » qui s’amusent par irresponsabilités partagées au jeu du pouvoir sans tenir compte des drames qui endeuillent de nombreuses familles camerounaises.

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