Site icon Saimondy Actualités

Drame de Buea : les Colonels Nomo et Didier Badjeck s’interrogent

Les Colonels Nomo et Badjeck sur le drame de Buea

En attendant les conclusions des enquêtes ouvertes par les autorités compétentes sur le drame de Buea survenu le 14 octobre 2021 un peu après 8 heures dans le poste de police de Bokova vers Molyko, les questions que se sont posées des spécialistes des Forces de Défense et de Sécurité camerounaises, notamment le colonel Nomo et l’officier à la retraite et stratège militaire le Colonel Didier Badjeck ce dimanche, 17 octobre 2021 sur le plateau de Vision 4, demandent un moment de notre considération.




Le colonel nous apprend que dans des zones de crise sécuritaire pareilles, « chaque élément a sur lui 6 chargeurs de 30 à 75 munitions chacun selon la marque de son fusil Ak47. […] Il aurait fait un carnage pour sauver sa vie s’il était un radical comme certains veulent faire croire », affirme-t-il. En effet, tous les éléments de l’article 62 du Code militaire, lu sur le plateau de Vision4, étaient réunis et lui donnaient raison de tirer pour se soustraire de la foule enragée. Mais on l’a vu refuser de faire d’autres victimes, protéger son arme alors qu’il reçoit des coups, abandonné par ses collègues, devant le regard d’un élément du GMI spectateur du drame se dessinant en mondovision. Mais ceci fera l’objet d’un autre article.

Drame et flou

Le Colonel Nomo, prenant soin de mentionner que les enquêtes sont en cours, impliquant que l’affaire ne peut être commentée sur certains points par lui, officier de l’armée nationale en fonction, titille cependant notre curiosité lorsqu’il pose la question que voici : « Est-on même sûrs que la jeune fille a été tuée de la balle du gendarme ? […] qui peut dire s’il a vraiment tiré … lorsque je regarde le rayon du tir […] la tête de cette petite … ? ». Ce dont répond par un hochement d’épaules le Colonel Badjeck dont la main droite parlante lui demande subtilement d’en rester-là, se contentant juste d’appuyer les interrogations de son collègue en déclarant « qu’il y a beaucoup de points à considérer dans cette affaire […] malheureusement, celui-là même qui devait nous donner sa version de cette histoire a été assassiné.] »




D’un autre côté, le journaliste Souley Onohiolo, très connu par les Camerounais par ses pointes dans les débats, aussi présent dans ce débat, et sautant sur l’occasion offertes par ces deux officiers des Forces de Défense et de Sécurité du Cameroun, conclura « qu’on sait qui a tué le gendarme, mais qui a tué cette fillette ? […] Et si la populace avait tué quelqu’un pour rien ? ».

Le gendarme Achille Mvogo est un martyr

Si nous jugeons toujours jusqu’à présent que le Communiqué du MINDEF signé par le Colonel Atonfack quelques minutes seulement après le drame de Buea est venu très tôt, nous pensons qu’il est encore très tôt également de parier sur la conclusion des enquêtes sur cette affaire.




Depuis la mort de la jeune Caro Louise Ndialle, beaucoup de voix s’élèvent pour demander que soit honorée par la Nation camerounaise la mémoire du présumé responsable qu’est le lieutenant Achille Mvogo qui a été aussitôt assassiné par la foule infiltrée par des éléments ayant prémédité sa mort. Refusant la peinture d’un monstre comme certains veulent en faire, le Colonel Nomo reprécisera « Il faut noter qu’un militaire en zone de guerre a sur lui, au moins 06 chargeurs garnis de 30 à 75 munitions chacun (selon la marque de son fusil Ak47); soit au moins 180 munitions au moins susceptibles de faire autant de victimes. ». Donc, le Lieutenant Achille Mvogo aurait eu sur lui au moment de sa mort « au moins 180 munitions » dont il n’en a pas fait usage alors que sa vie était très menacée.

Quitter la version mobile