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Maurice Kamto accuse Paul Biya de communautarisme dans la République

Maurice Kamto déclaration mort Ndialle

Maurice Kamto déclaration mort Ndialle

Selon le leader du MRC Maurice Kamto, les récents messages de condoléances du Président Paul Biya aux personnalités publiques camerounaises disparues démontrent à suffisance que le chef de l’Etat est en train de promouvoir une  » vision du Cameroun [… ] qui serait désastreuse ».




Le Professeur Maurice Kamto qui sait très bien jouer avec des polémiques comme dans cet article lors du drame de Buea en octobre dernier, écrit ceci sur sa page Facebook officiel :  » Suite au décès en mars 2020 de Manu Dibango, M. BIYA a présenté ses condoléances à la « communauté Sawa», s’agissant pourtant d’un monument national. On avait alors cru à une inattention ponctuelle. Que nenni ! Il a récidivé lors du décès d’officiers généraux de l’armée.

Par rapport au Général de Corps d’armée NGANSO SUNJI, M. BIYA a noté que “le département du Ndé et la région de l’Ouest viennent de perdre un fils distingué” et présenté ses condoléances à la “communauté Bagangté”.

S’agissant du Général de Corps d’armée OUMAROU DJAM YAYA, M. BIYA note que « sa disparition constitue une grande perte pour le département de la Bénoué, la région du Nord, … » ! Inattention ? Je crains que derrière cela il y ait une vision du Cameroun. »




Seulement, en reparcourant ces actes politiques du Président Paul Biya, on se rend bien compte qu’à chaque fois celui qui incarne l’unité nationale camerounaise mentionne très bien la dimension nationale de l’homme à côté de ses origines régionales comme particularité, et sa Camerounité en mettant en exergue le service public ou l’action à valeur nationale posée par l’illustre disparu.

Certes, « la Nation doit célébrer ses enfants au-delà des villages et des régions. Une telle Nation doit être notre projet commun », comme le dit si bien le professeur des Universités et homme politique camerounais Maurice Kamto.




Cependant il serait difficile de croire que celui-là même qui avait commencé par décliner ses origines tribales devant la Cour suprême du Cameroun lors du règlement du contentieux post-électoral de la Présidentielle d’octobre 2018, soit aussi celui-là même qui demande aujourd’hui de gommer d’un trait ignorant nos réalités anthropologiques, nos appartenances ethniques, tribales et villageoises. Comme Africains, les Camerounais ne sont pas encore prêts pour cela quoique tentés par l’aventure.

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