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Éthiopie : Abiy Ahmed se mobilise sur le front contre rebelles FLPT et OLA

Abiy Ahmed, Premier Ministre éthiopien

Abiy Ahmed, Premier Ministre éthiopien

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait proclamé la victoire le 28 novembre 2020 après la prise de la capitale régionale Makalé par l’armée éthiopienne. Nous sommes en 2021 et l’Éthiopie est attaquée depuis plusieurs mois par des rebelles du Front de Libération du Peuple du Tigré (FLPT) soutenus cette fois-ci par l’Armée de Libération Oromo (OLA) avec beaucoup plus d’armes et d’hommes, tous décidés à faire tomber les institutions actuelles.




Pour préserver l’intégrité de l’Éthiopie, Abiy Ahmed, le prix Nobel de la paix 2019, a fait recours à l’option militaire et en ancien soldat se propose même de rejoindre l’armée dans le front à la Idriss Deby Itno peut-on dire, alors que les rebelles annoncent être au contrôle de la ville de Shewa Robit à 200 mètres de la capitale. « À partir de demain [mardi], je serai mobilisé sur le front pour mener les forces armées. Ceux qui veulent faire partie des enfants de l’Ethiopie salués par l’histoire, levez-vous pour votre pays aujourd’hui ! Retrouvons-nous au front », lit-on sur le compte Twitter du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed le 22 novembre 2021.

Ne dit-on pas que « qui veut la paix prépare la guerre » ? En d’autres termes, qui veut la paix doit mieux préparer ses soldats. C’est un peu dans cette situation qu’est le premier ministre éthiopien ces derniers jours à la corne de l’Afrique depuis que la capitale Addis-Abeba est en danger. Son choix est clair, on ne négocie pas la souveraineté d’un État. Le Premier ministre Abiy est soutenu dans son choix par son ministre de la défense, Monsieur Abraham Belay, qui a récemment indiqué que les forces armées seront à présent engagées dans « une nouvelle action […] Nous ne pouvons pas continuer ainsi ».




Les paroles du Ministre de la défense prouveraient que les tentatives de médiations de l’Union Africaine, des Etats-Unis et des pays frontaliers à l’Éthiopie sont des échecs. Après avoir divisé frères et sœurs d’un territoire, comme à chaque fois, France, Angleterre, Etats-Unis et tous les pays occidentaux ont demandé à leurs ressortissants de quitter ce pays. Certains en évacuent même déjà en ce moment. L’ONU a même demandé à ses agents de quitter l’Éthiopie face à la montée de violence dont a parlé le premier ministre.

Au moment où des voix s’élèvent parlant de génocide, un récent rapport de l’ONU dit ne pas pouvoir conclure au génocide. D’ailleurs, aucune vraie condamnation n’est entendue contre l’ancien soldat et prix Nobel de la paix Abiy Ahmed, contrairement à ce dont on entend souvent dans de telles circonstances lorsqu’il s’agit d’autres pays africains. L’émissaire de l’Union Africaine pour la corne de l’Afrique, l’ex-président Olusegun Obasanjo, l’américain Jeffrey Feltman sont en train de négocier la paix de braves entre les deux parties. On espère les y voir arriver.

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