Site icon Saimondy Actualités

Football : 76 délégués, responsabilité historique et grandeur du Cameroun

Fécafoot siège football Camerounais

Fécafoot siège football Camerounais

Seidou Mbombo Njoya, actuel président de la Fécafoot, peut-il encore rénover dans le football camerounais ? Samuel Eto’o Fils peut-il réaliser tout ce qu’il promet dans sa très médiatisée campagne ? Qui des deux peut restaurer la grandeur du Football camerounais ? Aux 76 délégués votants sur les 91 attendus de le dire à la Nation camerounaise.




Ils sont 60 délégués des 10 ligues régionales, 10 délégués des clubs professionnels (6 d’Elite One et les 4 d’Elite Two), et les délégués des corps de métier, avec à chaque fois deux représentants : Association camerounaise des arbitres de football (ACAF), Association camerounaise des entraîneurs et des éducateurs de football (ACEEF) et le Synafoc. (Selon un document contenant 76 noms, signé du président de la commission électorale, Gilbert Schlick).

Dommage de noter « l’absence des représentants des ligues spécialisées de football féminin, de football jeunes, de Futsal, de Beach Soccer, de corporatif et vétérans et de l’association des personnels de la médecine du sport reconnue par la Fécafoot, pour un total de 15 voix, qui ne pourront pas s’exprimer le 11 décembre 2021 », pouvons-nous lire sur le site de Cameroon-Tribune.

Aux délégués d’en répondre

L’actuel président par Intérim, après avoir déposé sans tambour son dossier de candidature avant la date limite du 22 novembre, s’est déclaré officiellement candidat le 25 novembre, jour de la publication de la liste dont il fait partie avec 5 autres candidats retenus pour l’élection du 11 décembre à la Fédération camerounaise de Football (Fécafoot). Sur l’affiche de campagne de Seidou Mbombo Njoya, l’on peut lire « Ensemble poursuivons la reconstruction de notre football ». Un slogan fort évocateur de ce dont a besoin le football et tous les sports au Cameroun en général : de la Reconstruction !




La seule vraie question que chacun des 76 délégués votants chargés du choix d’un nouveau président de cette fédération reste : « Qui peut le plus pour notre football ? ». Il ne s’agit pas pour des non votants que nous sommes de battre campagne à la place des concernés eux-mêmes, mais plutôt de rappeler aux 76 délégués votants ce que leur choix implique pour nous, fans de foot, supporters de club, admirateurs du beau football, camerounais(es) et fier(e)s de l’être.




Nous parlons de la recherche de la souveraineté et de l’autonomie financière de la Fécafoot, le bien-être des acteurs principaux que sont les joueurs et joueuses, les club de foot et leurs présidents, de la grandeur de notre sport-roi, du toilettage des vieilles habitudes qui tirent vers le bas le foot camerounais pour son arasement vers le haut à la dimension de grandes nations de football dont fait fièrement partie le Cameroun. Des incidences avec effets de domino sur d’autres sports.

La grandeur perdue du Football

Cela va à plus ou moins deux décennies que le football a disparu au Cameroun nonobstant les victoires à écran de fumée parfois éclatantes de nos sélections nationales qui ne sont que l’arbre cachant la forêt. D’ailleurs, ces sélections sont les seules encore à drainer des foules aux stades et à laisser s’exprimer les passions à chacune de leurs rencontres. Au féminin comme au masculin, des poulains aux séniors. Pourtant très peu de personnes qui n’exercent pas directement dans le milieu sportif peuvent vous dire quand se joue un match de championnat, s’il y en a même, ou vous citer 2 noms d’équipes de ce pays. Les joueurs nationaux s’entrainent aux 2-0 et bouffent du tapioca dans les quartiers.

Plus ou moins deux décennies également que des équipes telles que le Canon de Yaoundé (Kpakum) , Tonnerre de Yaoundé (Kalara) , Union de Douala (Kamakaï), Dynamo de Douala (Bon ba Ngan ba djob), Caïman de Douala (Ngando Akwa boy), Léopard de Douala (Deido boys), PWD de Bamenda, Aigle de Dschang, Panthère de Bangangté, Colombe de Sangmélima, Coton sport de Garoua, Dihèp di Nkam de Douala, etc., qui jadis faisaient la grandeur footballistique de notre nation, donnaient du respect à notre nation, la hissait au niveau des plus redoutables d’Afrique, voire du monde, ont cessé de faire partie du quotidien des fans de foot, pour ne pas dire avoir perdu de leur superbe. Parmi ces équipes, des championnes de compétitions continentales et détentrices de trophées africains des plus convoités.

Pour le Football

En conclusion, « Make Cameroonian football great again » semble être le slogan combiné de deux adversaires coriaces de cette élection à la Fécafoot. En vérité, « il est temps de reconstruire le football camerounais » de Samuel Eto’o Fils, délégué votant de la région du Littoral, n’est pas très diffèrent de « Ensemble poursuivons la reconstruction de notre football » de Seidou Mbombo Njoya, délégué votant de la région de l’Ouest.




Ceci d’autant plus vrai qu’il est clair aujourd’hui que face au coma profond qui est celui de ce secteur du sport au pays de Mbappè Lépé, Milla Roger, Omam et Nkana Biyick, Mbom Ephreim, Doumbè Lea, Makanaky, Pagal, Song Bahanag, Gérémi Njitap, à la corruption qui gangrène ce milieu, au défi de la restructuration des mentalités autour des sports au pays et aux grotesques détournements de fonds alloués ou gagnés par ce sport.

Et encore !

Nous n’oublions pas des dépenses abusives, luxueuses et injustifiées au mépris du dénuement total des vrais acteurs, seule une vraie thérapeutique reconstruction peut sauver la Fécafoot dont le nombre inconcevable et toujours renouvelé de procès et annulations devant le TAS posent d’un ancre lourd à déplacer, le sempiternel hiatus bloquant sa grandeur, y compris celle du sport roi camerounais et a pétri dans la boue le nom du Cameroun, l’une des 3 plus grandes nations de football africains du point de vue historique.

À nos chers 76 délégués votants donc de prendre la hauteur historique de toute leur responsabilité et à présenter aux Camerounais celui qui peut le plus pour le football camerounais dès 2022. Ce sera dommage si certains n’ont pas compris être face à une responsabilité historique. Dans tous les cas, nous serons là, à décortiquer l’après 11 décembre 2021 des révélations qui feront le buzz des réseaux sociaux, aussi vrai que personne ne quittera le Cameroun après ce vote à la Fécafoot.

Quitter la version mobile