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Ballon d’or : comprendre les enjeux géopolitiques derrière le jeu football

Samuel Etoo, Mohamed Salah et Didier Drogba

Samuel Etoo, Mohamed Salah et Didier Drogba

Malgré qu’il soient exclus du Ballon d’or, comme avec le Prix Goncourt et des milliers d’autres créés par les Occidentaux pour mieux asseoir leur domination géopolitique dans des disciplines diverses qui sonnent intelligence, force, puissance, stratégie, développement, les Africains s’y accrochent, heureux de jouer les présentiels et objets géopolitiques, mais non des acteurs de la géopolitique mondiale.




Comme chaque année, le Ballon d’Or sera attribué au meilleur footballeur de la saison selon les votes des 208 sélectionneurs des pays membres de la Fifa, des 208 capitaines des sélections ainsi que d’un panel de 208 journalistes représentant ces pays. Cette prestigieuse récompense va être de nouveau décernée lundi, 29 novembre 2021, tandis que les votes sont clos depuis lundi, 25 octobre 2021.

Les meilleurs au ballon en sont exclus

En 64 remises de Ballon d’or depuis 1956 ayant eu pour vainqueur l’anglais Stanley Matthews, un seul Africain l’a reçu : l’actuel Président libérien Weah George. C’était en 1995 alors qu’il évoluait au Milan FC. Depuis lors, aucun autre, malgré les meilleurs performances en années dans les championnats européens de Abedi Pelé à Marseille, Samuel Eto’o Fils au Barça, Didier Drogba à Chelsea,, etc.




Cela pourrait étonner plus d’un, si ignorant que ni Mario Kempès ni le roi Pelé (qui est l’unique joueur à avoir remporté la Coupe du Monde à trois reprises (1958, 1962, 1970) ni Diego Maradona, ne l’ont pas également reçu. « En effet, cette distinction [Ballon d’or] n’était réservée qu’aux seuls joueurs européens jusqu’en 1995. Le mode d’attribution a ensuite évolué pour s’ouvrir à tous les joueurs évoluant dans un club européen puis à toutes les nationalités en 2007. » #RTL.

Pour l’hégémonie occidentale

Pour asseoir l’hégémonie du football européen et contrer l’Amérique latine et l’Afrique, ce n’est pas seulement le foot euro qui sera mis en place comme appât pour les joueurs de ces régions plus ou moins sous développées en infrastructures sportives, mais en plus a été mis sur pied une vraie politique consciente des enjeux géopolitiques du football et de tous les sports avec pour couronnement l’imposition de l’ancien Prix France Football comme référence du summum des prouesses footballistiques à coups de publicité et de promotion valant des milliards.




Copiés sur la théorie du « brain trust », l’Europe va mettre en place des techniques sensées vider les autres continents de leurs pépites footballistiques pour tuer dans l’œuf toute concurrence. En d’autres termes, tout joueur prometteur était récupéré dans un championnat européen, parfois en division inférieure, où il participera à renforcer le prestige du foot européen sans gagner la moitié du salaire d’un joueur d’origine européenne de même niveau, de la même division, et des fois évoluant dans le même club. Une manière d’inférioriser les joueurs étrangers, surtout Africains.

Pour les naïfs

Le football est un élément de la géopolitique mondiale depuis des décennies à la barbe des dirigeants africains qui s’y sont limités à la cohésion nationale du pays, épris de paix. Exemple du Cameroun. Aussi voit-on les Etats du Moyen-Orient, traités de dictatures et de politiquement incorrects par les Occidentaux, mettre ces mêmes pays donneurs de leçons de démocratie et de Droits de l’homme sous leur coupe à coups (coûts) de milliards de Dollars, et de recevoir l’organisation d’une coupe du monde en plein désert, la tailler en plus à leur mesure sans que la FIFA ne puisse faire quelque chose. Vu ce qui a été dit plus haut, il nous serait naïf de croire que le TAS soit différent de la CPI et de la FIFA et de l’ONU. De même croire que cela soit un hasard que tous les pays africains se dotant depuis peu d’équipements sportifs avec vu sur l’organisation de grands championnats internationaux, de la Coupe du Monde, des Jeux Olympiques, soient sous ajustements structurels.




L’avertissement qui s’y dégage est que le développement du football africain, comme celui de tout le continent noir, dont les premiers frémissements se font ressentir dans certains de ses pays déjà, apporte encore plus de guerres et de déstabilisations sur le continent, en obéissant ainsi au sacrosaint principe adopté par l’Occident depuis le Code noir et la signature de la bulle papale Romanus Pontifex par Nicolas V. Ces actes politiques occidentalocentristes posent qu’un continent aussi riche que l’Afrique, avec des richesses au sous-sol, sol, terre, air, mer et humain ne doit jamais se développer, au risque de voir l’Europe et tout l’Occident disparaître, ou tout au moins devenir vassaux de l’Afrique. Voici que tout est lié, n’est-pas ?

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