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Fédération camerounaise Football : seuls 3 sur 7 candidats pour la gagne

Fédération camerounaise de Football

Fédération camerounaise de Football

Intérêts égocentriques ou sportifs, les candidats se donnent des coups pour le contrôle d’une Fédération aussi courue que le Palais d’Étoudi, la Présidence de la République du Cameroun. Samuel Eto’o Fils, Seidou Mbombo Njoya, Justin Tagouh, Nyamsi Jean Crépin Soter, Onana Jules Denis, Wandja Zacharie, Maboang Kessack. La Fécafoot est une dame aux formes généreuses, avec des possibilités réelles d’enrichissement personnel et/ou de la communauté sportive. Les combats de la normalisation du football qui s’y déroulent depuis des années, plus ou moins imposés de l’extérieur (TAS, FIFA), disent clairement, sans publier le fond des enjeux des fonds à gérer, les prières envoyées au ciel par ceux qui se sont déclarés candidats à l’élection du 11 décembre prochain. À une exception près.




Devant la tâche colossale qui attend un président de la Fédération camerounaise de football, on se demande bien comment certains ont réussi à avoir le courage de se porter candidats à sa présidence. Non pas pour dire qu’ils n’en ont pas le droit mais cernant mieux le challenge, cette fonction semble être très incompatible à l’heure actuelle avec celui qui ne peut rapporter de l’argent, des sponsors, des mécènes, ou qui n’a pas un carnet d’adresse international à même de rendre nos championnats aussi puissants et efficaces que ceux des voisins africains au bas mot. Et surtout, rassembler joueurs et administrateurs autour d’un idéal de paix, de concorde pour des lendemains apaisés loin du TAS et des impositions de la FIFA.

3 dans 7 pour la Fédération

La Fécafoot est une grosse machine entre les mains de l’Etat du Cameroun, quoiqu’en pensent certains. Il ne faut pas se leurrer dessus. Les couleurs nationales ne peuvent pas être gérées depuis la FIFA. Pour cette priorité de niveau supérieure avec estampille de souveraineté, si les Etats font montre de souplesse de par leur « tolérance administrative », ou par leur « interventionnisme » timoré en back stage, il ne faut pas que certains pensent que c’est finalement facile d’en devenir président.




C’est pourquoi il semble a beaucoup n’avoir que 3 prétendants de poids sur les 7 à cette élection dont la liste du 25 novembre 2021 nous donnant Nyamsi Jean Crépin Soter, l’ancien Lion Onana Jules Denis, le PDG de la chaine panafricaine Tagouh Justin B., Wandja Zacharie, Samuel Eto’o Fils et Seidou Mbombo Njoya, a été complétée par le nom de l’ancien Lion Maboang Kessack depuis le mardi, 30 novembre 2021. Ce dernier a été réhabilité par une décision de la Commission de recours de la Fécafoot ordonnant le maintien de sa candidature au poste de Président de cette institution.

Valeurs ajoutées à la Fécafoot

L’actuel Président par intérim Seidou Mbombo Njoya bénéficie non seulement de l’aura de son papa décédé au mois de septembre dernier à 84 ans qui fut Secrétaire au Ministère des sports puis Ministres de la jeunesse et des sports, mais également le rôle géopolitique de sa dynastie d’origine classée parmi les 9 chefferies traditionnelles les plus puissantes du Cameroun et dont on dit faiseurs de Président de la république de ce pays. Il est là depuis des années malgré l’invalidation de sa candidature par le TAS, officiellement pour régler les affaires courantes. Mais on sait qu’il n’a vraiment pas de restriction, il est le Président de cette fédération. Il a des pontes du régime avec lui et n’a cessé de représenter le Cameroun partout où besoin s’est fait ressentir. Il a la carrure, l’étoffe, malgré les scandales de détournement et de corruption collés à son image.




Samuel Eto’o Fils est une icône qu’on ne présente plus. 4 fois Ballon d’or Africain, 3 fois Champion d’Afrique des Nations, médaillé d’or aux Jeux Olympiques avec la Sélection nationale de Football du Cameroun, 3 champions League dans sa besace, plusieurs fois récompensé des titres sportifs et extra-sportifs. Ses œuvres sociales sont immenses et ses interventions auprès des organismes internationaux sont légion. Il a tout pour redonner au football toute sa grandeur. Son programme présenté est très instructif à ce sujet. Il est sans conteste celui qui peut faire entrer beaucoup d’argent dans le foot camerounais et faire gagner beaucoup d’argent à la Fécafoot. Son carnet d’adresse semble plus long que celui de tous, à l’international et au national. Dans le cadre sportif et du football en particulier, Samuel Eto’o Fils peut faire beaucoup. Un seul bémol, il n’a jamais géré une fédération de connue ou une équipe de football quelque part. D’ailleurs, il vient de perdre sa première bataille avec son recours annulé par la Commission de recours de la Fécafoot.

2 candidats poids légers

Le 3ème pour diriger cette fédération nous semblent être l’homme d’affaires Justin Tagouh, ancien PCA de Bamboutos de Mbouda et PDG de la télévision panafricaine Afrique Media. L’un de ceux qui font moins de bruit tout au long d cette émission. Son carnet d’adresse est aussi long, mais beaucoup plus dans le cadre des institutions étatiques. Il peut également apporter un plus à nos championnats nationaux. Il est l’homme des présidents africains et asiatiques qui peut bien tout aussi ramener de l’argent dans la fédération et des sponsors. On l’a vu prendre une équipe en division 2 pour la hisser à l’élite One avec Bamboutos, ou encore promouvoir une chaine de télé partant d’une idée pour en faire l’une des tétés les plus regardées en Afrique, sinon la plus regardée actuellement sur le continent. Et cela est déjà une preuve de sa capacité managériale.




Pour un 4ème choix s’il en fallait, nous avons deux anciens Lions indomptables : Jules Denis Onana et Maboang Kessack (qui a été candidat il y a 4 ans), qui sont dans deux camps qui se font la guerre d’influence. On le sait, c’est un niveau un peu inférieur que les 2 premiers et aussi égale que le 3ème. Selon Maboang Kessack sur les antennes de Dash Media, Jules Denis Onana est une fabrication en toute urgence des anciens Lions Roger Mila et Sorel Njitap dans le but de contrer Samuel Eto’o Fils et lui. Mais ne dit-on pas qu’on reconnait un maçon au pied du mur ? Aux 76 délégués de nous le dire. Encore faut-il que les élections aient lieu le 11 décembre, d’autant plus qu’il y a demande de report du vote pour le 14, introduite justement pas Maboang Kessack, et la menace d’annulation venant du TAS pour irrégularités à la Fécafoot depuis 2009.

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