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Sahel : la France s’accroche malgré son humiliation au Mali

Sahel Yves le Drian parle du Mali

Au Sahel, la France militaire décide de rester sur le territoire du Mali malgré l’expulsion de son ambassadeur et la présence des paramilitaires Russes. Que cache ce profil bas de Paris face au pouvoir malien ? Peut-il faire autrement face à la présence russe au Mali ? Quelques réponses dans cet article. Rien de surprenant que la France essaie de s’accrocher sur ce bout de terre qu’elle exploite depuis 130 ans. Pour beaucoup d’analystes, l’expulsion de l’ambassadeur de France du Mali (Article sur ce sujet) est un message clair des militaires au pouvoir de couper les ponts avec le colonisateur pour des relations saines avec un pays dans le respect réciproque du principe de souveraineté entre Etats.




Réponse de la France : cette rupture pousse obligatoirement l’Elysée de « s’interroger sur sa position » au Sahel, mais « pas question de désengagement« . Mais la France sait qu’elle ne peut exister sans son empire colonial factice. Car ce sont les richesses de ces territoires qui lui donnent son prestige à l’international et soutiennent son économique. Dans une interview donnée à un grand média il y a quelques mois, Rama Yade, l’ex-secrétaire d’Etat français ne disait pas le contraire dans cet article. La réponse de la France à l’acte d’expulsion de son ambassadeur, sachant qu’une expulsion en diplomatie est l’ultime étape avant la rupture des relations diplomatique avec un Etat, démontre fort bien que l’Hexagone est sur le sol malien pour ses propres intérêts et non pas comme il essaie de convaincre en vain depuis qu’elle y être pour le Mali.

Arrogance

Pour les Africains, il n’y a pas de Djihadistes en Afrique mais plutôt des individus recrutés et /ou formés pour les terroriser afin qu’ils demandent la protection des Occidentaux. Une technique de recolonisation bien subtile. Pour étayer cette thèse, les Etats africains se fondent sur les agissements caractériels du vieux continent sur leur continent. La France est au Sahel et pose des bases militaires comme elle l’entend, facilitant et préparant l’arrivée d’autres armées européennes pour se serrer les coudes en Afrique. L’on a vu récemment les commandos danois jetés hors du Mali par les hommes du Colonel Assimi Goïta parce qu’ils y sont sans le consentement de l’Etat malien, mais de la seule France. Cette France qui a divisé le Mali sur le papier et voulant l’implémenter sur le terrain.




On a par exemple vu François Hollande atterrir sur une ville malienne appelée Gao et demander au Président malien de venir l’y rejoindre. Comme un président qui accueille un autre dans son pays. Quelle condescendance ! Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir au Mali, l’instabilité a fait son nid en Afrique de l’Ouest Guinée, Burkina Faso, voire la tentative en cours en Guinée-Bissau son sous coup d’Etat. En élargissant, in a toute la ceinture du Sahel qui est touchée car le Tchad, la Centrafrique et le Soudan sont plongés dans l’instabilité.

Guerre au Sahel

Et cela ne relève pas du hasard. On sait qu’il y a une guerre ouverte d’attitude, de violence verbale, et d’influence qui se passe au Sahel depuis le retour des Russes dans la région. La Russie est au Mali comme en Centrafrique. Et cela ne plait pas à la France qui voit son influence diminuer dans ces pays. On sait depuis Mathusalem que de là où se positionne la Russie, vient se positionner les Etats-Unis. Voici pourquoi nous pensons qu’il y a une reconfiguration du Sahel pour une reconquête latente de l’Afrique à partir de la zone Ouest africaine.




Mais aussi une préparation d’une grande guerre des puissances de ce monde en territoires africains. Aussi pourquoi la France malgré l’humiliation qu’elle subit au Mali ne peut quitter. Elle a beau se secouer en vain en menaces de quitter si les Russes arrivent. Les Russes sont arrivés, mais c’est elle qui a changé de langage, c’est la France qui a reculé pour finir par avouer en mondovision qu’elle ne peut quitter le Mali peu importe les crachats qu’elle reçoit des militaires maliens. Comment comprendre cet état de choses si cela n’est du profit qu’un Etat tire de sa présence et de son siège dans un Etat étranger ?

Simon Ngaka

Directeur de la Publication de Saimondy, Journaliste à l'hebdomadaire "ça presse", Analyste géopolitique, Écrivain, Ingénieur de son, Auteur - Compositeur et Producteur de musique. Simon Ngaka est aussi webmaster. En 2009, il met sur pied le groupe des sites de communication Saimondy (.com, .net, .org. et acheteraucameroun.com). Téléphone : +237 - 699340064 / Email: saimondy@gmail.com

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