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Guerres par procuration des Etats-Unis : Ukraine puis Taïwan (Analyse)

Guerres par procuration Nancy Pelosi en Taïwan contre la Chine

Guerres par procuration Nancy Pelosi en Taïwan contre la Chine

Guerres par procuration en Ukraine puis Taiwan. Les Etats-Unis comptent-ils maintenir leur hégémonie sur le monde en poussant ses rivaux vers une confrontation sans merci avec leurs voisins ? Le 24 février 2022, la Russie entrait en Ukraine en déclarant une opération militaire spéciale contre son voisin qu’il considère comme le cœur de l’histoire russe, du temps de l’Union soviétique. Le 3 août de cette même année, c’est autour de la Chine d’envoyer plus de 20 avions de combat dans l’espace aérien de Taïwan  et de faire des exercices dans les eaux de cette région incluse dans sa vision « d’une seule Chine ». (LIRE AUSSI : Cameroun : vérités sur le départ « précipité » de Macron de Yaoundé).




Le but selon la Fédération de Russie est de démilitariser et de dénazifier son voisin. Tandis que celui de la Chine est de dissuader quiconque contre toute idée indépendantiste sur ce territoire qu’elle considère sienne. Ces deux situations ont des causes géopolitiques communes : le déclin de la puissance des Etats-Unis dans le monde et son besoin d’une autre nouvelle grande déflagration mondiale afin de rebattre les cartes géopolitiques et partager à nouveau le monde dans des blocs contrôlables. L’Oncle Sam ne peut y arriver que par des guerres par procuration. Elle n’a pas toute cette puissance brandie dans ses films hollywoodiens. Depuis près d’une décennie, ayant longtemps été la rivale potentielle des Américains et de tout le monde occidental, la Chine est devenue dans les faits sa rivale incontestée comme puissance économique, financière, spatiale, technologique, commerciale, militaire. Ainsi que celui de tout le monde occidental.

Ukraine puis Taiwan : guerres par procuration

La Chine a réussi déjà à mettre toute l’Europe derrière elle. Elle est la première puissance économique au monde si l’on s’en tient au classement PPA qui donne le poids économique réel des Etats par leur production, contrairement au PIB factice. Quant à la Russie, longtemps présentée comme un nain économique, le monde vient de découvrir, par cette crise géopolitique en Europe de l’Est, que toutes les théories des économistes occidentaux sont fausses (sciemment sûrement). En fait, entre l’Europe et l’Asie existe une vraie puissance économique, financière mais surtout militaire. Seconde puissance militaire sur papier derrière les Etats-Unis (première sur le terrain), la Russie démontre à présent sa puissance économique et financière. Sa monnaie, le Rouble, est devenue la plus puissante (forte) dans le monde. Les USA ne peuvent la combattre que par des guerres par procuration.




Un affront direct ira à la « disparition du monde » comme le dit Vladimir Poutine. Elle a détrôné le Dollar et précipité l’Euro dans un gouffre financier. La découverte est choquante pour les Européens et Américains qui ont chanté mettre cette fois-ci la Russie à genoux (Bruno Lemaire), mais se sont retrouvés face à un roc dont l’économie est adossée sur la possession dans la réalité de richesses minières immenses et sur une monnaie avec un contrôle souverain. D’où les nombreuses sanctions prises contre la Fédération de Russie, d’abord après son annexion de la Crimée, et ensuite après son invasion de l’Ukraine, se sont presque toutes retournées contre l’envoyeur. Tout ce que nous venons de décrire plus haut est insupportable par l’Empire des Etats-Unis qui pensaient mettre ses rivaux en difficulté en activant en sous-marin des conflits un peu partout dans les régions du monde où elle est en difficulté.

Nancy Pelosi en option provocation

Les Occidentaux sont obligés ce jour d’affronter la récession et l’inflation dans leur économie et finances. Après avoir manœuvré pour étendre l’OTAN qu’ils contrôlent en se jouant des Ukrainiens et des Européens, voici qu’en pleine instabilité du monde, Nancy Pelosi, la seconde personnalité des Etats-Unis d’Amérique, va atterrir dans la région chinoise de Taïwan contre tout refus de la Chine. Ukraine puis Taiwan. Pour le comprendre clairement, c’est comme si Xi Jinping ou son second dans l’ordre hiérarchique de la République démocratique de Chine prenait son avion et atterrissait en Corse, ou à Barcelone, ou à Bamenda au Cameroun sans le consentement des autorités de ces Etats, dans le but d’y rencontrer les autorités séparatistes. (LIRE AUSSI : Nouvelles routes de la soie : quand la Chine divise l’Europe).




Tout ceci prouve à suffisance que les Etats-Unis sont dans une logique de susciter de crises diplomatiques et sécuritaires pour faire fonctionner leur plan pour se maintenir comme leader dans le monde. Une provocation que même les journalistes américains jugent inopportunes en ces temps de multiples crises dans le monde (sanitaire, alimentaire, russo-ukrainienne, sécuritaire). Les raisons de tels agissements existent car il n’y a pas de hasard en politique. La plus visible est mercantiliste : embraser cette partie du monde et vendre les armes aux Taïwanais comme ils le font déjà en Ukraine. (LIRE AUSSI : Bientôt la fin de l’hégémonie occidentale sur le monde vue par E. Macron).

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