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Yaoundé : probable crise artificielle du gaz domestique

Gaz russe Gazoduc Nord Stream 1

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Depuis quelques semaines, la ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun, vit au rythme de la pénurie en eau, électricité et à présent du gaz domestique. La vie chère dans la mauvaise vie au quotidien. On dirait que la capitale a été coupée du pays dont elle gère pourtant. Producteur de gaz à petite echelle, le pays que gère Paul Biya est obligé de se ravitailler à l’international pour palier à son insuffisante production. Mais rien ne semble s’améliorer dans le sens positif. Qu’en penser ?




Tandis que les autorités disent avoir tout mis en place pour ne pas subir de plein fouet le coup des effets pervers de la crise socio-politique d’Ukraine, voici que certains entrepreneurs opportunistes du Cameroun ont décidé que l’eau, le piment ou la tomate doivent s’acheter à présent au prix ukrainien. Pénurie obligée reposant sur l’inflation. D’ailleurs, le gaz quant à lui devra tout simplement disparaître des stations-service, à quelques 2 mois des fêtes de fin d’année.

Le gaz pris en otage

Les Camerounais semblent être habitués à cette spéculation sur les produits de première nécessité à chaque approche du mois de décembre. Parfois, on a même le riz qui disparaît des étagères de nos commerçants sans que l’on ne comprenne comment cette denrée abondante pendant 10 mois ne se fait rare qu’une fois la mi-octobre dépassée, alors que le pays en importe suffisamment à côté de la production locale.




Le gaz se fait rare à Yaoundé, donnant ainsi l’occasion aux commerçants véreux de passer par tous les artifices imaginables et inimaginables pour se faire un peu plus d’argent sur le dos de pauvres ménagères. Les regards se tournent à présent vers le ministère du commerce où Monsieur Luc Magloire Atangana y a déjà passé plus de 12 ans et devrait logiquement avoir la maîtrise des dérapages et des spéculations des uns et des autres. Dans la manière et dans le temps.

La spéculation suit son train

Or c’est presque tout le contraire que l’on sert aux citoyens chaque jour. La vie est de plus en plus chère, les prix sont non maîtrisés, l’eau à la place du gaz dans les bouteilles, les huiles de cuisine sont intouchables. Même ce qui sort des bassins de production semble avoir pris la route de l’Europe de l’Est avant de rentrer de nouveau dans nos marchés. Tellement l’on a haussé tous les prix sans que l’on ressente sur le terrain l’action positive de la Ligue nationale des consommateurs et la poigne du Mincommerce.




En somme, la spéculation bat son train au vu et au su d’un ministre un peu dépassé par son ancienneté à ce poste. Cela sent des compromis inefficaces, sinon une efficace compromission. Le Cameroun reste pourtant un gros producteur des aliments de base pour la consommation au quotidien. L’on ne peut tout mettre sur le dos de la crise russo-ukrainiennebet mettre sous le boisseau nos fautes de gestion et nos insuffisances dans la mise en perspective des defis qui sont nôtres.

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