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Succession de Paul Biya : Banda Kani se déclare contre la poussée du fils vers le pouvoir

Paul Biya, président de la CEMAC 2019

Paul Biya, président de la CEMAC 2019

Banda Kani, homme politique et président du Nouveau Mouvement Populaire (NMP) demande aux Camerounais d’être sereins quant à la succession du président Paul Biya par Emmanuel Franck Biya, le fils. « Cela ne passera pas. Nous allons y veiller », promet-il au peuple lors du débat politique sur Afrique média ce dimanche, 13 novembre 2022.




Cela fait quelques temps qu’un mouvement consistant à positionner Emmanuel Franck Biya, fils de l’actuel président de la République du Cameroun, en dauphin de son père est né. À l’analyse, il serait beaucoup plus juste de dire que la stratégie de lancer un tel mouvement consiste beaucoup plus à jauger l’opinion camerounaise sur une possible succession du père par le fils. On le voit chaque jour que le mouvement tend à s’accélérer à moins de 3 ans de la prochaine élection présidentielle.

Des visites hautement stratégiques

La visite de Emmanuel Franck Biya au nouveau roi des Bamoun, sa position inhabituelle derrière son père président lors de la récente visite du Président français, Emmanuel Macron, au Cameroun, ses visites aux puissants lamidats de Rey Bouba et de Garoua, ne laissent personne indifférente sur l’opportunité politique qui s’y dessine. Au Cameroun il est connu qu’existent 8 Chefferie ou Royaume que l’on a baptisé de « faiseurs de roi ».




Les visiter comme le fait me fils du président ne peut prêter qu’à de telles interprétations avant la déclaration du fils. S’il compte réellement s’élancer à visage découvert en politique Selon Monsieur Banda Kani, propos soutenus par Maître Momo et Tatsinda, il sait  » qui est derrière ce mouvement […] Ils sont deux ». Et, invitant les Camerounais à la prudence pose que ceux qui veulent le fils après le père, luttent pour la sauvegarde de leurs propres intérêts (réseaux d’affaires, sectaires, de détournement, financiers) pouvoiristes.

« Il faut aimer la paix dans ce pays »

En somme, nous sommes en plein instrumentalisation du fils à qui l’on fait croire être prêt. Reconnaissant cependant sa légitimité d’aspirer à gouverner le pays comme tout Camerounais, fut-il fils de l’actuel président de la république, et ne lui reniant nullement son droit à aller au vote, Banda Kanii pense alors qu’il n’est pas bon pour le pays que le fils soit au pouvoir directement après le père qui est à sa 40ème année de magistère « il pourrait prétendre gouverner dans 20 ans par exemple […] mais il faut aimer la paix dans ce pays », conclut-il.




Son père n’est-il pas un mendiant de la paix. Le mouvement lancé trouvera sûrement des blocages au sein même des barons du pouvoir qui ne sont tous pas d’accord déjà sur la gestion par le père du pouvoir. C’est une lapalissade de rappeler que certains membres du gouvernement, des élus de l’Assemblée Nationale arborant fièrement la tenue du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), ont de nuit soutenu les adversaires pour le renversement du pouvoir du père.

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