CEDEAO et Confédération AES : Diomaye Faye est-il crédible ?
Après la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (Conférence AES) le 06 juillet 2024, la CEDEAO a choisi les présidents togolais Gnassingbe et sénégalais Diomaye Faye comme médiateurs avec pour objectif principal de ramener Burkina Faso, Mali et Niger au sein de la Communauté. Si Faure Gnassingbe, arrivée au pouvoir par l’entremise des partenaires de son père Eyadema, est médiateur de plus d’une crise depuis son arrivée au pouvoir le 5 février 2005, personne ne s’attendait à voir le jeune Diomaye Faye accepter la tentative de ramener les pays de l’AES à la CEDEAO, lui qui a eu un discours clairement à l’opposé des pratiques coloniales des dirigeants réunis au sein de la CEDEAO tout le long de sa campagne présidentielle. Diomaye Faye est-il crédible dans cet exercice ?
Non, disent les souverainistes africains dans la mesure où l’on ne peut travailler pour une institution « corrompue et financée pa l’occident » et rester crédible aux yeux des Africains. Le revirement à 180 degrés du nouveau président du Sénégal, qui semble tout faire pour cohabiter avec ceux qui hier le tenaient avec son premier ministre Ousmane Sonko pour pestiférés est tout simplement extraordinaire et inquiétant. À le voir agir sur la crise qui oppose la CEDEAO et la Confédération de l’AES, on voit plutôt un nouveau que les anciens mettent à l’épreuve pour tester sa fidélité au sein de leur cercle. Le but étant ici de lui faire dédire dans ses actes ses positions d’opposant d’hier. Et ce qui est incompréhensif depuis son avènement à la magistrature suprême le 2 avril 2024 est son absence de volonté de couper le lien avec l’ancienne puissance coloniale.
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