AG Sonacam du 24 oct 2020 PCA
À la UneÉditorial

PCA de la Sonacam : 3 candidats sérieux en lice ce 21 novembre 2020

La course pour un nouveau PCA est lancée à la Sonacam qui a tenu son Assemblée générale constitutive le 24 octobre dernier. Le constat est clair que des groupes d’influence et des copinages se sont constitués sur le dos des artistes qui ne demandent qu’à voir leur Organisme de Gestion Collective refaire peau neuve, pour une distribution régulière de leurs redevances des droits d’auteur, un arasement vers le haut de leur niveau de vie et de leur considération sociale. L’ordre du jour de l’AG a porté principalement sur l’adoption des statuts, règlement intérieur et code électoral de cet OGC dédié aux artistes musiciens (Catégorie B). Venus des 10 régions du Cameroun, les artistes-musiciens avaient pris rendez-vous au palais des congrès de Yaoundé dès 8h du matin, pour une séance de travail non-stop qui allait prendre fin autour de minuit. Les discussions ont été houleuses et les positions âprement défendues.




L’assemblée générale qui s’est tenue au palais des congrès de Yaoundé nous a convaincu que des groupes antagonistes ou amis s’y sont retrouvés pour tirer à qui mieux mieux quelques avantages que confèrent les statuts de la Sonacam à ses 15 futurs administrateurs, dont le poste très convoité de PCA. D’ailleurs, l’action de bouter hors des statuts le scrutin uninominal démontre à suffisance le souci de ceux qui prétendent en devenir gestionnaires, de s’entourer des leurs, amis et sympathisants, d’une équipe de futurs complices. On a vu d’un côté des membres ou sympathisants de l’équipe sortante se battre bec et ongles contre leurs éventuels challengers sur plusieurs dispositions à adopter, mais particulièrement sur l’institution d’un comité de surveillance. Le camp de « l’équipe amis » à l’ex-PCA, qui n’en voulait pas avait pour argument que la Sonacam était déjà sous la surveillance de la Commission de Contrôle des OGC (CCOGC) en vertu de l’article 7 de l’arrêté N°690/CAB/PM du 29 septembre 2015 portant organisation et fonctionnement de cette CCOGC, « qui peut exiger des OGC toute information ou document sur leur gestion ». Face aux réalités effrayantes d’une gestion collective désastreuse vécues par les artistes musiciens pendant les trois années qu’à durée la fonction de PCA de Sam Fan Thomas à la tête de cette catégorie B, le camp d’en face à défendu mordicus jusqu’à son adoption effective l’existence statutaire d’un Comité de surveillance interne à la Sonacam.

Un Comité de surveillance contre 33 fautes de gestion

Pourquoi la mise en place d’un comité de contrôle a été celui qui a le plus focalisé l’attention des membres de cette OGC, alors qu’il a été question d’une adoption de toute l’architecture juridique de leur Organisme ? Tout simplement parce qu’il a été démontré par la CCOGC que la récurrence des dépenses fantaisistes et à titre personnel et des détournements de fonds qui ensemble ont constitué 33 fautes de gestion à l’actif de l’équipe sortante, dûment constatés, sont la cause principale de l’absence des répartitions de ces 3 dernières années où l’on n’a connu que 3 distributions spéciales sans aucune base logique. Des actes répréhensifs et malheureux pour ce corps de métier qui auraient bien pu être stoppés ou amoindris si une cellule de contrôle puissante aux mains des artistes eux-mêmes étaient directement regardant sur l’action des gestionnaires, au lieu d’une CCOGC qui, certes fait des constats, mais après coups.




Avec de tels combats où l’on a vu d’un côté le camp de Ledoux Marcellin et DJ Bilik, de la région du Centre, contestataires radicaux des textes en l’Etat dans cette assemblée au Palais des Congrès, arriver presque aux mains avec celui du Rassemblement des Artistes Musiciens du Cameroun, le RAMCA mené par son président national Ndedi Eyango, de la délégation du Littoral, venu défendre l’existence d’un comité de contrôle, et exiger une reddition des comptes à l’équipe sortante, on dira tout simplement n’être pas encore sorti des discordes dans le droit d’auteur de la catégorie B. Comment comprendre qu’il y ait encore d’artistes qui refusent une quelconque surveillance et contrôle des comptes à toutes les étapes des entrées d’argent, voir du contrôle même des actes de gestion des administrateurs en ce moment des vaches maigres, si l’on sait que ce sera un point positif qui permettrait, s’il est bien compris et bien géré, de disposer du liquide aux artistes membres de la Sonacam ? Dommage que Jean-Pierre Essomè, candidat au poste de PCA en soit contre, lui qui semble pourtant donner l’assurance d’une gestion beaucoup plus responsable et transparente, s’il est élu par ses paires le 21 novembre prochain.

Profil du PCA de la Sonacam?

En effet, dans cette multitude de candidats qui se soit mis au pas de course de l’élection d’un nouveau PCA, trois artistes nous semblent avoir le profil du job à quelques différence près : Jean-Pierre Essomè qui a sa « ceinture au-dessus de la classe » et dont la maîtrise du fonctionnement d’une OGC, donc d’une entreprise, ne semble pas être une gageure au vu de son parcours dans un poste de gestion et de responsabilités multiples dans une entreprise de la place ; Ateh Bazore qui est l’un des candidats portés par le Ramca national, pourra quant à lui réconcilier les deux faces linguistiques du Cameroun en ce moment de profondes crises sociales et faire valoir ses qualités qu’on dit de lui d’être quelqu’un de très compréhensif et généreux envers son prochain ; quant au 3ème, Marco Mbella, il a su démontrer sa maîtrise des textes juridiques et organiques tout au long de cette assemblée générale du 24 octobre.




En effet, ce dernier a su déceler les absurdités dans les textes juridiques (statut, règlement intérieur et code électoral) de la Sonacam, allant même jusqu’à attirer l’attention du président des débats sur la structure de l’organigramme présenté à l’assemblée. Il aura sans conteste permis à la Sonacam de posséder des textes qui lui feront renaître de ses cendres. Comme un plus à son bénéfice, il est le candidat qui a demandé la baisse du salaire du PCA, une période d’essai de 6 mois sans salaire pour le nouveau DG, avec possibilité d’un salaire greffé au pourcentage des entrées rapportés à la maison (à partir de 500 millions), passé la période d’essai, justifiant sa proposition sur la situation financière de la Sonacam. Des caisses vides ou vidés par l’équipe de Sam Fan Thomas. Comme autre souci pour le redressement de la Sonacam, Marco Mbella promet d’être PCA pour un salaire de 100 000 FCFA, contre celui de 500 000 FCFA finalement adopté.


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saimondy

Directeur de la publication de Saimondy. Analyste géopolitique, Journaliste-écrivain et éditeur, artiste musicien et producteur.

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