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Nationalisation de Eneo : Le président Paul Biya marque son accord

Le Président de la République Paul Biya du Cameroun vient de marquer son accord pour la nationalisation de Energy of Cameroon (Eneo), entreprise fournitrice d’électricité au Cameroun, en quasi monopole, détenue à 51% par Actis, filiale du Groupe britannique Actis, à 41% par l’Etat du Cameroun et à 5% par le personnel.




Cela fait plus de 9 mois que le processus de nationalisation a été pensé. Puis l’on a eu comme impression de la mi-avril que le dossier a été noyé dans le lac de gros interets comme c’est presque toujours le cas en Afrique. Mais voici que depuis le 5 septembre le projet a revu le jour avec les instructions du chef de l’Etat contenues dans une correspondance du SGPRC Ferdinand Ngoh Ngoh à l’attention du Premier Ministre Diln Nguté, énonçant clairement l’accord de la Présidence de la République au comité mis en place chargé de la liquidation et de l’achat des parts de Actis pour faire monter les parts camerounaises à au moins 51% et de finaliser le processus de rachat des actions de Actis/CPH dzns Eneo.

Nationalisation de Eneo dans quel but ?

« Les diligences se rapportant au processus de rachat par l’Etat des actions d’Actis/CPH au sein de la société Eneo seront placées sous la conduite d’un Comité interministériel présidé par le ministre des Finances assisté en cela par le ministre de l’Eau et de l’Energie, le ministre de la Planification et de l’Aménagement du territoire », lit-on dans cette correspondance signée du SG de la PRC. Si un délai pour tout boucler n’est pas retenu dans cette correspondance, ce dernier ne manque pas moins de faire comprendre que le PM et le PRC marquent une « attention particulière au traitement de ce dossier » qui devra « faire l’objet d’un compte rendu régulier » à chaque étape de son évolution.




Seulement, pour certains Camerounais, tout ceci marque l’ouverture aux questionnements sur le sort de leur fourniture en électricité. Est-ce la nationalisation qui va finalement résoudre le problème des coupures tempestives, des baisses de tensions à en ne plus finir et des facturations au bon gré des directeurs de chaque agence, voire des raccordements sans suite dans les périphéries (Quoique cela relève d’un autre plan que celui de Eneo seulement) et même l’absence complète de jus dans certains quartiers de grandes villes ? Doit-on espérer une baisse des prix du Kilowatt/heure ? Pour d’autres, toujours est il mieux de nationaliser ce pan de souveraineté de l’Etat du Cameroun et voir après ce qui y adviendra. (LIRE AUSSI : Pipeline Tchad – Cameroun : le jeu mafieux de COTCO et Savannah Energy)

Saimondy

Directeur de la publication de Saimondy. Analyste géopolitique, Journaliste-écrivain et éditeur, artiste musicien et producteur.

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