INTERNATIONAL

Niger : Le retrait de l’armée française imminente (Elysée)

La France chassée de Tombuctu par les maliens

Le retrait de l’armée Française débuterait cette semaine à en croire l’Elysée. De « les militaires français resteront » à « nous allons redéployer nos effectifs », la France a tourné sa langue plus d’une fois pour le même résultat obtenu par les nouveaux hommes forts au Mali du Colonel d’Assimi Goïta, au Burkina Faso du Capitaine Ibrahim Traoré et à présent au Niger du Général Tiani. Avec malheureusement ce goût du déjà entendu et fait qui dessert amèrement l’image de la France dirigée par Emmanuel Macron à la face du monde.




Il reste à présent de savoir comment l’opération de retrait de cette présence militaire permanente va se faire. Alors que l’Elysée comme par enchantement semble avoir retrouvé la raison et vouloir la faire en entente commune avec le pays envahi, ce dernier a tenu à lui faire comprendre qu’elle se fera selon ses conditions à lui et en respect aux intérêts qui sont les siens. Une autre poche de tension qui s’ouvre ici car les deux États ont des intérêts divergents sur plus d’un élement à ce sujet. Sans oublier que nous sommes en plein dans la démonstration géopolitique des rapports de force.

Retrait de l’armée française sous conditions

L’itinéraire du retrait n’est pas encore connu mais selon certains experts en la matière, elle ne peut se faire que par deux directions. Soit vers le Bénin pour bénéficier de l’ouverture qui donne sur le port de Cotonou, soit vers le Tchad où la France a encore près de 8 bases militaires, ou des deux à la fois en renvoyant seulement la partie moins essentielle vers Paris. Le premier itinéraire sera plutôt clairement un retour de plusieurs effectifs vers l’hexagone et le second sera un repli stratégique de maintien de sa présence en Afrique et particulièrement dans le Sahel. (LIRE AUSSI : La France quitte le Niger pour les vraies raisons suivantes).




Sûrement que les conditions et intérêts dont parlent ici le pouvoir nigérien seront aussi d’empêcher ce repli stratégique qui menacerait bien plus encore aujourd’hui et demain sa frontière Est limitrophe au pays de Toumaï. Une chose reste sûre, le combat de dissuasion qu’avait lancé la France par le refus d’accepter que son homme lige Mohamed Bazoum soit tombé a été perdu. Cette position première de defiance au détriment de la voix et des intérêts d’un peuple aura pour conséquences la renégociation de plusieurs termes des échanges et de la coopération polymorphe entre les deux États. Selon un ancien militaire français de l’ombre, ce qui reste à son pays c’est la destabilisation clandestine des gouvernement actuel au Sahel si elle veut reprendre les choses en main. Et ça, les Africains le savent déjà.

Saimondy

Directeur de la publication de Saimondy. Analyste géopolitique, Journaliste-écrivain et éditeur, artiste musicien et producteur.

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