Oligui Nguema après Ali Bongo : la prédation du Gabon à l’épreuve du temps
CEMAC, CEEAC, UNION AFRICAINE vont-ils assister au sacre du Général Brice Oligui Nguema qui va prêter serment demain, 4 septembre 2023, contre toutes logiques de prise de pouvoir par la force et ou démocratiquement ? Pourquoi cet empressement à prêter serment 4 jours après son coup de force ? Pourquoi ceux qui ont fait ce coup ne rentrent pas compter les votes, selon la demande des chefs de partis d’opposition gabonais, si le but selon la raison de leur action reste empêcher la fraude électorale ?
La révolution du Palais est une technique bien connue par Rome, la Grèce antique, la France avant même Napoléon et la guillotine. C’est une technique de sauvegarde d’un système en place et de dépoussiérage d’un régime en cours. En gros, il consiste à juste couper la tête du responsable du régime sans toucher au système qui appartient à un ensemble beaucoup plus vaste, géographiquement et géo-stratégiquement. Si c’est coup d’Etat, on suspend les institutions, on prend un temps pour la transition, et on remet le pays sur les rails.
La jonglerie du Général Oligui Nguema
Ici au Gabon, l’on ouvre plutôt les frontières, réhabilite la cour constitutionnelle, promet aux occidentaux leur approvisionnement en Manganèse, pétrole, or, matières premières, et respect de tous les traités inégaux…. Et demain, ils seront là au moment de son investiture…. Sans que le président élu ait signé sa démission…. qui manipule le nouvel homme fort du Gabon ? Nous serons curieux de voir quelle chancellerie occidentale reconnaîtra dès demain le nouveau régime en place, alors les Africains sauront avec qui la marche ne sera pas possible vers la souveraineté du Gabon. En Afrique de l’Ouest on a Alassane Ouattara et en Afrique Centrale ce sera peut-être ce nouveau. Le fils Bongo, malgré tout l’héritage reprochable de son patronyme et de la manière dont il est arrivé au pouvoir avait commencé sa mouvance panafricaniste.
Mouvance essentiellement sacrilège pour Paris, Washington, Berlin, London. Tous les signaux démontrent à suffire que ce qui se passe au Gabon soit dans cet ordre de choses. Au risque de voir la prédation y allez de plus belle, avec de nouveaux acteurs politiques (Bongo pour Oligui) mais avec en face du peuple, les mêmes dans le pillage depuis des lustres (la famille Oligui est cousine à Bongo…. Vous ne voulez plus entendre le nom Bongo, alors on vous offre un autre patronyme). (LIRE AUSSI :Make noise : l’expression d’Ali Bongo fait tabac en Afrique).
En savoir plus sur Saimondy
Subscribe to get the latest posts sent to your email.