Le Cameroun perd aux tirs au but face à l’Égypte en demi-finale (Analyse)
Malgré la possession de balle (53% / 47%), 565 passes contre 532, 9 tirs dont 3 cadrés contre 7 dont 1 seul cadré côté Pharaons, malgré le rythme imposé à la première mi-temps, le Cameroun n’a pas su tuer le match et a été contraint par les Pharaons d’Égypte à l’exercice des tirs au but après 120 minutes de jeu. Des remplacements improductifs de Antonio Conceiçao, la baisse de volume de jeu de certains joueurs sur le terrain d’une demi-finale, malgré la solidité de cette équipe, voici une analyse froide, statistiques à l’appui de la demi-finale perdue aux tirs au but par les Lions indomptables du Cameroun face aux Pharaons d’Egypte ce 3 février 2022 au stade du complexe sportif d’Olembé à Yaoundé.
Contrat rempli donc dans le jeu et l’organisation (Voir ouverture de la CAN), quoique pouvait mieux faire. D’autant plus qu’il en avait les moyens, des possibilités et la volonté de remporter la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football organisée sur son sol. Un cauchemar comme en 1972 ? Non, je ne crois pas, un arrière goût amère d’occasion manqué de marquer la 6è étoile, d’inscrire plus de Camerounais comme champions d’Afrique et rendre fou de joie le peuple. Par trois tirs ratés consécutivement, le Cameroun se met lui même K.O. face à une formation égyptienne qui avait opté à la défensive tout le long des 120 minutes et qui a su ainsi bloquer toute l’adversité des Camerounais sans pour autant prendre le dessus à aucun moment.
Le Cameroun en place mais pas réaliste
L’entrée de Trézéguet à la 47′ minute qui remplace Al-Suraya côté égyptien à quelque peu modifié l’option défensive des Pharaons avec quelques attaques sporadiques sans grands effets. Il devait apporter un peu d’eau à Mohamed Salah complètement inexistant en première mi-temps, très bien tenu par le jeune Nouhou Tolo qui avait fermé le couloir gauche de la défense des Lions.
Tout bascule pour le Cameroun à la 80è minute avec la sortie de Oum Gouet (#14) par Léa Siliki (#27) au milieu du terrain.
On a comme l’impression que le jeu des Camerounais a plutôt baissé d’intensité, laissant des espaces à L’Égyptien A. Fattoh (#13). Mais le clou de ce sentiment arrive avec de nouveaux remplacements qui font réagir les millions de sélectionneurs camerounais sur la toile, scotchés devant leur écrans ou ailleurs. La sortie à la 86è minute de Moumi Ngamaleu (#3) remplacé par un Clinton Njié (#7) moyen, qui n’a pas su convaincre tout le long de cette compétition malgré le temps de jeu que lui a donné le sélectionneur Antonio Conceiçao Da Silva.
Le Cameroun aux remplacements improductifs
Au cours de ce match des étoiles du football africain, les Lions ont fait 2 tirs sur le cadre contre 0 pour les Pharaons qui avaient du mal à inquiéter Onana, 3 shoots bloqués contre 2. ils ont fait 17 tacles contre 31 pour les Egyptiens, 10 tacles réussis contre 15, 57 duels gagnés contre 74, 14 duels aériens gagnés contre 23, 9 interceptions réussies contre 10, 14 fautes commises contre 23, 1 Carton jaunes contre 2. Il faut signaler que ce fut leur premier match à 120 minutes, contrairement aux Egyptiens qui en avaient 2 fois 120 minutes dans les jambes.
Après la prorogation, c’est le quintuple buteur de cette CAN Karl Toko Ekambi (#12) qui est remplacé à la 98′ par Christian Bassogog (#11). Mais le meilleur joueur de la CAN du Gabon ne prendra aucune initiative devant les buts tout le temps restant du jeu. La sortie de Casteletto (#21) remplacé par Moukoudi (#4) à la 99è minute va donc sonner le remplacement de trop. Celui qui donne l’impression de plutôt vider toute la base offensive et défensive des Lions Indomptables qui vont devoir souffrir lors des 10 dernières minutes pour ne pas concéder de but, sans pour autant pourvoir Aboubakar Vincent d’une moindre occasion d’inquiéter la partie adverse.
Des tireurs peu convaincus
Avec l’entrée de J. Onana (#26) qui va prendre la place de Hongla (#18) au milieu de terrain à la 108è minute, le Cameroun est en train d’évoluer avec des remplaçant qui n’ont no un temps de jeu considérable dans cette compétition encore moins ayant prouvé dans des épreuves de tirs au but. On avait compris par la baisse du volume des attaques camerounaises que le milieu avait été verrouillé côté égyptien par l’entrée de M. Lasheen (#18) qui a remplacé M. Elneny (#17) à la 86è minute, et la défense par Mohamed Sherif (#9) à la 105è minute qui sera lui-même remplacé 13 minutes plus tard par Zizo (#21), pour préparer les tirs au but.
Il n’y a qu’à voir leur tireurs, ce sont justement les nouveaux entrants que son Zizo, Mohamed Abdel Monem et Lasheen. On pourrait penser que les remplacements faits par Antonio Conceiçao étaient aussi considérant l’épreuve des tirs au but. Mais l’on va se retrouver face au raté le plus imprévu de cette CAN, voire d’un pays organisateur, avec 3 tirs au but manqués successivement les nouveaux entrants que sont Moukoudi, James Léa Siliki et Clinton Njié, stoppant pratiquement l’épreuve avec la victoire des Pharaons par 3 -1. Erreur de coaching, fautes dans le choix des remplacements tel que celui de Clinton Njié improductif, Choupo-Moting le buteur de Bayern au banc alors que Aboubakar Vincent a besoin d’un porteur d’eau. Même dans leur pire cauchemar, les Camerounais ne pouvaient imaginer tel scénario, les Lions Indomptables les premiers.
Tirs positifs quant à l’organisation
Ces derniers sortent de la compétition, certes la tête haute, arrivés en demi-finale et doivent lutter pour la 3ème place samedi prochain, mais quelle grosse déception pour cette équipe ayant a su séduire son public et donner 11 buts en 5 matchs aux spectateurs. Le Capitaine des Lions indomptables Aboubakar Vincent reste le meilleur buteur de cette CAN avec 6 buts, suivi de son coéquipier Karl Toko Ekambi qui en a 5, soit 11 buts à tous les deux, offrant à la sélection nationale du Cameroun la place de l’équipe la plus offensive de cette compétition Jusqu’ici. Avec Nouhou Tolo comme meilleur. Côté organisation, l’on peut déjà dire que c’est une réussite. On le sait, lorsque le pays organisateur atteint le dernier carré d’une compétition, la CAF peut déjà se frotter les mains.
C’est ce qu’avait déjà noté le président de la Confédération Africaine de football, Patrice Motsepe lors d’une de ses nombreuses sorties autour de l’organisation de cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui a connu son premier match le 9 janvier pour un dernier qui sera le 6 février 2022 au stade du complexe sportif d’Olembé. Une belle CAN avec beaucoup de révélations et ses déceptions. Mais le jeu, l’ambiance et les couleurs en font peut-être la plus relevée et la plus belle de l’histoire de cette compétition africaine.
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