Les choses se précisent au Gabon avec la nomination ce 7 septembre de Raymond Ndong Sima au poste de premier Ministre de la Transition. 2 jours après sa prise officielle de pouvoir par une prestation de serment de son Président devant la Cour Suprême, le Conseil de Transition pour la Restauration des Institutions pose la première pierre en nommant cet ancien premier ministre sous Ali Bongo de 2012 à 2014, qui était devenu son opposant avant cette Présidentielle qui a tout fait foirer pour le président déchu. En d’autres termes,.on prend les mêmes et on recommence.
Âgé de 68 ans, le nouveau premier ministre revient plutôt au bercail. On dirait que le coup d’Etat du 30 août ne fait pas trop bouger les pions jusqu’ici. Un homme nouveau à la tête du pays, mais ancien aide de camp du Président, ensuite chef de sa garde rapprochée. Premier ministre de la transition ou plutôt ancien premier ministre du Président déchu. Certes qu’on ira pas rechercher ailleurs qu’au Gabon ceux qui devront remettre les choses à l’endroit. Mais l’ébauche qu’on a de la future peinture du gouvernement commence à dessiner l’inquiétude d’une confiscation des pouvoirs et de l’économie par les mêmes élites dispersées entre opposants, Militaires du 30 août et quelques hommes qui étaient sans vraiment l’être avec Ali Bongo.
Nouvelle constitution avec Raymond Ndong Sima
Monsieur Ndong Sima a éjà par le passé été candidat face à Ali Bongo Ondimba au scrutin de 2016. On se souvient que sa proposition est de « remettre à plat la Constitution » et de réformer les institutions. Aussi pourrons-nous nous dire que sa principale mission à la primature sera, comme le propose le Général Brice Oligui Nguema dans son discours de prestation de serment, d’offrir au Gabonais une nouvelle constitution basée sur leur réalité, loin de tous concepts néocoloniaux. (LIRE AUSSI : Ali Bongo libre de ses mouvements (Communiqué officiel)).
