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Diomaye Faye et Ousmane Sonko entre rupture et pressions géopoliques

Président Diomaye Faye et le 1er Ministre Ousmane Sonko

Diomaye Faye et Ousmane Sonko subissent des pressions géopolitiques insondables depuis leur victoire à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars 2024. Tout le long de son combat politique de ces 12 dernières années, Ousmane Sonko, leader du Pastef, a mené un combat rude contre le système colonial en place au Sénégal. Pour cela est-il connu sous l’étiquette d’un combattant antisystème. Une autre tête de prou du Pastef est l’actuel président de la république Diomane Faye qui fut le Secrétaire général de ce mouvement devenu le parti leader de l’opposition sous l’ancien président Macky Sall. Seulement, parce que les attentes sont grandes et importantes, sans attendre la période de grâce des 100 jours au pouvoir, des sénégalais se demandent déjà si le Pastef suit encore la voie de la rupture, depuis la formation du gouvernement par le 1er ministre Ousmane Sonko.




La formation du gouvernement du premier ministre Ousmane Sonko semble ne pas avoir convaincu les panafricanistes sénégalais et africains. Des têtes dans ce gouvernement rappellent de beaucoup ne pas être sorti du système Macky Sall, qui est celui dicté par l’ancienne puissance coloniale française. A l’exemple des deux Diop. Monsieur Birame Soulèye DIOP, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines est un ancien collaborateur de Wade et surtout le Général (2S) Birame DIOP, ministre des forces armées qui a fait ses classes aux États-Unis. Bien qu’ils soient pour la majorité de hommes neufs dans ce gouvernement, le concept de rupture aura du mal à passer sans une vraie volonté de l’imposer à qui en est résistant. Quitte à s’en débarrasser.

Séduction et trahison

Beaucoup se demandent pourquoi pour une politique de rupture, Diomaye Faye et Ousmane Sonko nomment aux Energies et à la défense des agents prooccidentaux capables de les renverser à la moindre crise. en plus à la veille d’un Sénégal exportateur de pétrole et de gaz. Comment pourront-ils assurer ainsi la sortie du Sénégal du précarré français et de l’influence occidentale si l’on ne prend la même route que les pays de l’AES ? Ces derniers avaient vite compris que pour y arriver, il faut rompre avec les pratiques et accords coloniaux sous de nouveaux hommes, de nouveaux accords de défense avec de vraies alliés du Sud global. Les pressions et tentatives occidentales de faire plier la volonté de rupture de ce duo à la tête du Sénégal ne manqueront point.




L’enthousiasme avec lequel Emmanuel Macron, Joe Biden et tous les dirigeants occidentaux ont montré dans leur empressement à féliciter Diomaye Faye, bien avant le dépouillement définitif et les résultats officiels, est inquiétant. Le plus intéressant ici ce sont les 30 minutes de conversation prises par le président français avec Bassirou Diomaye Faye avant même l’investiture à la magistrature suprême de ce dernier. Il fallait lui tenir un langage direct, de realpolitik afin de calmer ses ardeurs souverainistes. Mais également lui montrer les avantages qu’il y a à se fondre dans le système contrôlé par les puissances occidentales. (LIRE AUSSI : Le président Diomaye Faye serait-il un souverainiste de paille ?).

Diomaye Faye et Ousmane Sonko cœur de Lion

Généralement ces conversations riment à l’intimidation à peine masquée de Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Le Sénégal a une économie pervertie par les investissements occidentaux, français pour 80% de son tissu industriel et des services, qui en font une économie extravertie. C’est ici que se pose la question des moyens dont disposent le président Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko pour offrir au Sénégal « une souveraineté économique et alimentaire ». Comment parviendront-ils à imposer la rupture promise aux Africains alors que tout le tissu économique du pays est contrôlé par des chefs d’entreprise français, européens et occidentaux ? Comment endiguer la prédation dans leurs eaux, sol, sous-sol et airs du pays de la Teranga ? Le défi est grand et excitant.




Les leviers existent pour les pays africains menant à la sortie de cet étau. seulement il faut cesser de se réjouir de slogans révolutionnaires et mettre rapidement les mains dans le cambouis au plus tôt, en faisant une révolution, en assumant son destin et son appel à changer le système de prédation mis en place par les capitalistes depuis des décennies dans des pays au sous sol riche. Les Africains attendent des mesures fortes à la malienne, Faso et nigérienne. De même que le rapprochement avec les pays qui parlent de rupture et agissent sans attendre. Le gouvernement Sonko et la présidence Faye sont depuis le 2 avril 2024 sur la table des analystes géopoliticiens acquis à la cause des intérêts du continent africain. (NE MANQUEZ PAS NOS ARTICLES SUR GOOGLE ACTUALITÉS : https://news.google.com/publications/CAAiEG2XSBXLsPuJPRi80d5rvigqFAgKIhBtl0gVy7D7iT0YvNHea74o).

Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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