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Australie : des méga incendies contre la signature de Scott Morrison

Australie, vue aérienne des incendies

Australie, l’île se bat contre des incendies énormes depuis 4 mois. Baptisées « The monsters », on parle d’un méga feu qui brûle tout sur son passage. Avant de sombrer dans l’émotion, rappelons qu’après la COP 25, son premier ministre a refusé de mettre en place une politique de réduction de CO2. L’économie de son pays repose à 70 % sur son sous-sol. Pétrole, charbon, fer, gaz. Les grands groupes pétroliers et la peur de cesser 28 ans de croissance ininterrompue pour 5 % de chômage a interdit les gouvernants de cette île de prendre des mesures salvatrices pour l’humanité.

Avec un record de température de 48,9 à Penrith et des vents violents qui propagent l’incendie, on enregistre pour l’heure plus de 28 morts, 6000 hectares de terre brûlés, soit 2 fois le territoire de la Belgique. Un demi-milliard d’animaux brulés (reptiles, oiseaux, mammifères, insectes, grenouilles, chauves-souris, chevaux, etc.). Des koalas qui ne vivent que sur les arbres et qui ont eu du mal à descendre au moment des flammes sont presque tous décimés. Plus de 1800 maisons ont été réduites en cendres. La totalité du parc Flinder a été décimée, de même que l’île aux Kangourous. Les glaciers sont en train de fondre et une épaisse fumée de 2000 km a hissé le pays au premier rang des pays pollués dans le monde. Des pertes en économie énormes qu’une petite signature aurait pu éviter. Chassés de chez eux par des flammes, des milliers d’Australiens sont sans abris et déplacés internes dans leur propre pays. Des milliers d’autres se sont retrouvés en train de patauger dans des océans pour se trouver un abri en attendant des navires de l’armée actionnées pour les évacuations. Presqu’une fin du monde pour plus de 250 000 individus qui doivent quitter leurs maisons.

L’Australie se meurt

Le Premier ministre Scott Morrison a fait appel à 3000 réservistes. Mais déjà sa gestion de la crise est rapidement indexée. Des experts en feux de brousse signalent l’impossibilité de stopper de tels brasiers. Ils conseillent de plutôt les orienter au vue de l’immensité de leur territoire. L’Australie au nom complet Commonwealth d’Australie depuis 1901, est une grande île et un continent entouré par les océans pacifique et indien. Sa superficie couvre la plus grande partie de l’Océanie. Sa capitale est Canberra. C’est une monarchie constitutionnelle parlementaire fédérale. Sa langue officielle est l’Anglais et a une population de 23,470 145 millions en 2018. Sa monnaie est le Dollar australien. Ses voisins sont l’Indonésie, le Timor oriental, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Îles Solomon, Vanuatu, la Nouvelle-Calédonie (Française), la Nouvelle-Zélande, les îles Kerguelen (Françaises), Heard et Mc Donald.

Depuis que l’Australe brûle, on n’entend pas trop parler du drame humain que vivent les peuple autochtones de l’Océanie. On parle des arbres et des animaux brûlés sans réellement mettre le doigt dans le véritable drame qui est en train de frapper l’Humanité. Une certaine âme de notre planète est en train de disparaître ou le sera une fois qu’animaux, faune et flore auront disparu dans les parties même où vivent les Aborigènes. Si le cas de ces derniers est visiblement minoré par les reporters des pays occidentaux, c’est parce qu’au fond, voir cette autre civilisation millénaire disparaître serait à l’avantage des colons blancs, des multinationales et des cultures importées.

Le drame des aborigènes

La grande île est peuplée depuis plus de 50 000 ans par des Aborigènes. Les autochtones de cette partie du monde ont depuis des années été dépossédés de la terre de leurs ancêtres par des colons Anglais, Français et Américains. Ces premiers habitants de l’Océanie forment la grande partie de la population pauvre d’Australie. Ils vivent pour certains encore des fruits de la terre, des champs et des forêts. Ils se soignent pour beaucoup encore par des recettes traditionnelles, se nourrissent selon leur culture ancestrale. Ni la colonisation, ni l’exclusion, encore moins le temps n’ont jusqu’ici pas pu les éloigner de leur mode de vie. Les hectares de terre qui brûlent ainsi laisseraient la place à l’installation des multinationales dans ces aires une fois que les habitants n’y seront plus. Et ceci risque d’arriver tant que les Aborigènes perdront « aussi simplement » leur milieu naturel de vie.

Saimondy

Directeur de la publication de Saimondy. Analyste géopolitique, Journaliste-écrivain et éditeur, artiste musicien et producteur.

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