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Qassem Soleimani : Trump avait-il le choix face à l’Iran au Moyen-Orient ?

Affaire Quassem Soleimani, Donald Trump et ses Généraux

Pour venger Qassem Soleimani dans la nuit du 7 au 8 janvier 2020, l’Iran a frappé la base de l’Otan en Irak. « 80 morts » sur le carreau selon le pays de l’Ayatollah Khamenei, et « aucun américain n’a été tué » selon le Président Américain. On se serait attendu à une riposte américaine contre ce toupet iranien. Au contraire, Donald Trump, qui d’habitude est très disert sur la puissance de son pays, a plutôt baissé d’un cran sa menace contre l’Iran. Selon le Global Firepower 2019, les Etats-Unis sont 1ère puissance militaire mondiale avec 581 milliards de Dollars par an comme budget militaire. L’Iran en est 14ème avec un budget de 17 milliards de Dollars par an.




Une fois encore, le Moyen-Orient peut souffler, le monde avec. Dans un ton calme mais ferme, l’on a vu un Donald Trump peu habituel, peut-être conscient du danger qu’il a fait courir au monde par son ordre d’élimination de Qassem Soleimani, le numéro deux d’une puissance militaire régionale. Certes les Etats-Unis ont dans la région des alliés puissants. Cependant, les guerres ne se gagnent pas toujours au nombre de têtes nucléaires. Dans cette région, l’Iran est la puissance indiscutable. En plus, l’Iran a des alliés puissant que sont la Russie de Poutine, l’homme le plus puissant du monde selon Forbes 2019, de la Chine de Xi Jinping qui est l’actuelle première puissance économique mondiale et une puissance militaire mondiale, et de l’intraitable Corée du Nord qui vient de se doter de l’arme nucléaire. Un adversaire redoutable des Etats-Unis. Fort de ce poids, il serait très dangereux de l’y défier. Ses missiles balistiques sur les installations de la communauté dite « internationale » consistaient plutôt en une démonstration de force, de savoir-faire et de vengeance de Qassem Soleimani.

Le Général Qassem Soleimani est-il vengé ?

Le message semble avoir été compris par les conseillers de Donald Trump qui lui ont sûrement demandé de tempérer la tension. En fait les Etats-Unis ne sont pas en position favorable au Moyen-Orient. C’est ce qui ressort de ce besoin de négocier la paix en lieu et place de la guerre et du respect que l’on impose au plus petit. On conclurait que si les frappes étaient d’un pays beaucoup plus faible, de l’Afrique noire par exemple, la réaction aurait été autre, puissante et hégémonique. L’Iran a menacé de s’en prendre à Israël, au Koweït et à l’Arabie Saoudite. Si le pays de Netanyahou peut riposter à une attaque iranienne sur son sol, tel ne semble pas être le cas des deux autres pays. Donald Trump n’avait pas autre choix que « de nouvelles sanctions supplémentaires et punitives ».




Pour beaucoup d’analystes et de spécialistes occidentaux, l’Iran a intentionnellement visé sans vouloir tuer les Américains. Et c’est ici que l’on devrait se poser la question du jeu que jouent ces deux Etats à la face du monde, et du Moyen-Orient en particulier. L’Iran a chauffé sa population après la mort de Qassem Soleimani pour si peu et les USA ont déployé des forces militaires supplémentaires pour une position d’apaisement. La question est de savoir si les alliés de l’Iran dans cette région suivront l’apaisement que l’on note de part et d’autre. Le Hezbollah libanais depuis la mort du Général Qassem Soleimani a dressé le drapeau rouge de la vengeance au sommet des mosquées.

Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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