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FIDUCIA SUPPLICANS : des Évêques africains disent NON au Pape

Le 18 décembre dernier, le pape a lancé une supplique pour la bénédiction des couples de même sexe. La déclaration du 18 décembre 2023 porte sur « la signification pastorale des bénédictions et notamment dans la situation de couples en situation irrégulière ou de même sexe ». Cette déclaration du dicastère pour la doctrine de la foi a été approuvée par le Pape. Selon les responsables de l’église catholique de Chicago, l’humanité s’est lancée vers une avancée positive et significative, et plus particulièrement l’église Catholique sous le règne de son pape actuel.




On comprend par cette réflexion tout le lobbying effectué par les uns et les autres gays et sympathisants LGBTQX pour y aboutir. L’on peut naïvement croire que ce que demande le pape est que l’église et la religion occidentalochrétiennes obéissent aux réalités de son temps. Or lorsqu’on sait que cette même église s’est toujours positionnée comme le LA de la moralité humaine, on doit comprendre qu’elle met juste à jour ses Lois incluant sous pression une pratique longtemps indexée en son sein. Point n’est plus de faire semblant, il faut jeter les masques, semble-t-il dire.

Le front africain contre Fiducia Supplicans

A chacun sa culture, ses pratiques sexuelles, ainsi que ses us et coutumes semblent répondre le évêques africains à FIDUCIA SUPPLICANS du « saint-père ». Il faut savoir que des 52 pays condamnant l’homosexualité, 32 sont africains. Le Cameroun en fait partie. Aussi a-t-on vite compris qu’en plus du silence opposé à cette supplique du pape, s’est ajouté le rappel dans les églises au Cameroun de la loi camerounaise sur le sujet.




C’est dans une lettre de trois pages et détaillée en neuf points, que l’archevêque de Brazzaville, Monseigneur Bienvenu Manamika Bafouakouahou, a décidé de réagir : “Nous Pasteurs et Peuple de Dieu au Congo-Brazzaville demeurons strictement attachés à l’union d’un homme et d’une femme confirmée par la doctrine de l’Eglise […] Au nom de notre fidélité à l’Évangile, par respect pour notre patrimoine culturel, et pour le bien de la famille humaine, il nous est impossible, Nous Archevêques et Evêques du Congo-Brazzaville, de permettre la bénédiction des unions évoquées dans Fiducia Supplicans […] La conformité de vie à la Parole de Dieu n’est pas une option, elle n’est pas facultative. Elle est un devoir moral et une norme de vie au quotidien.”

L’Afrique contre les pratiques antinatalistes

Dans une “mise au point” faite le 20 décembre, les Évêques du Togo « recommandent aux prêtes de s’en abstenir.” De même pour le Nigeria où l’archidiocèse a publié un communiqué le 20 décembre rappelant que « SI la bénédiction peut être étendue à tous les enfants de Dieu, quelque soit leur condition morale, lorsqu’ils le demandent […] Il n’y a donc aucune possibilité dans l’Église de bénir les unions et activités homosexuelles. Cela irait à l’encontre de la loi de Dieu, de l’enseignement de l’Église, des lois de notre nation et des sensibilités culturelles de notre peuple ».




Alors qu’en Côte d’Ivoire l’Archevêque d’Abidjan Jean Pierre cardinal Kutwã, un proche du Pape, tergiverse et demande aux prêtres d’attendre son Okay, le cardinal Fridolin Ambongo, président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a clairement lancé un front de révolte contre la position du pape et de l’Eglise de Saint-Pierre. Il a lancé un appel aux présidents des Conférences épiscopales afin de « rédiger une seule déclaration synodale, valable pour toute l’Eglise d’Afrique ». Les avis devraient parvenir au Secrétariat du SCEAM avant la deuxième quinzaine de janvier 2024, précise Vatican News.

Sommes-nous en train de vivre une énième scission dans cette religion ? La naissance de nouveaux protestants après ceux contre les effigies et représentations, à présent ceux contre le mariage entre personnes de même sexe ? Une chose est sûre, le pape vient d’ouvrir à nouveau, Urbi et Orbi, les portes de Sodome aux humains. (LIRE AUSSI :Mali, Niger et Burkina Faso vers une monnaie commune).

Simon Ngaka

CEO et rédacteur en chef de Saimondy, journaliste et analyste géopolitique, écrivain et éditeur, artiste-musicien et interprète, Producteur de musique. En 2009, il créé le label Saimondy.

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